« Ce que le gouvernement propose […] est une augmentation de l’indemnité de repas parfaitement misérable », a déclaré Sebastião Santana, à sa sortie de la réunion avec la secrétaire d’État à l’administration publique, Marisa Garrido, au ministère des Finances, à Lisbonne, précisant que la proposition concerne une augmentation de 10 centimes par an « pour atteindre 6,30 euros en 2029« .
La dernière fois que l’indemnité de repas des travailleurs de l’Administration publique a été augmentée, c’était en 2023 sous le gouvernement d’António Costa, passant alors à six euros.
Quant à l’indemnité de repas versée sur carte, exonérée d’impôts sur le revenu et de contributions à la Sécurité sociale, elle est passée de 9,60 euros en 2024 à 10,20 euros en 2025, une mesure résultant de l’accord tripartite de la Concertation sociale.
La Fédération nationale des syndicats des travailleurs des services publics et sociaux (Frente Comum) a également indiqué que c’était la seule « nouveauté » par rapport à la proposition d’avenant à l’accord pluriannuel actuellement en vigueur et a accusé le gouvernement de « continuer à faire perdre aux travailleurs de l’administration publique leur pouvoir d’achat pour une autre année ».
Le gouvernement « s’est assis aujourd’hui à la table avec une main pleine de rien », a réitéré Sebastião Santana, précisant qu’il y a d’autres réunions prévues, mais anticipant que la marche nationale convoquée par la CGTP pour le 8 novembre sera « déterminante » pour souligner la « lutte des travailleurs » face à ce qu’il qualifie de « politique qui ne sert personne ».
Interrogé sur la possibilité pour la CGTP d’organiser une grève générale, Sebastião Santana a déclaré qu’il n’avait pas « les compétences » pour prendre cette décision, mais a souligné que « ce niveau de lutte n’est pas exclu », rappelant également que la grève convoquée par la Frente Comum la semaine dernière a été « retentissante ».
« Ce que nous avons toujours dit, c’est que toutes les formes de lutte sont sur la table. Et avec ces politiques, cette attaque serrée contre les droits des travailleurs sur tous les fronts, le chemin devra se développer », a-t-il ajouté.
Selon le coordinateur de la Frente Comum, la prochaine réunion dans le cadre de ce processus de négociation est prévue pour le 12 novembre.
Dans la proposition initiale, présentée le 26 septembre, le gouvernement a maintenu les valeurs prévues dans l’accord pluriannuel en vigueur pour 2026, 2027 et 2028, mais propose une extension de l’accord couvrant la législature actuelle, c’est-à-dire jusqu’en 2029, proposant dans ce cas des augmentations de 2,30 %, avec un minimum de 60,52 euros.
L’accord actuel, signé en novembre 2024 avec deux des structures syndicales de la fonction publique (la Fesap et Frente Sindical), prévoit des augmentations de 2,15 %, avec un minimum de 56,58 euros pour l’année prochaine.
Pour 2027 et 2028, l’accord prévoit des augmentations de 2,3 %, avec un minimum de 60,52 euros.
En outre, le 26 septembre, le ministère des Finances a indiqué que la proposition présentée aux syndicats de la fonction publique comprend « d’autres matières pertinentes », notamment « la révision du régime des indemnités de déplacement en vigueur, l’évolution et la révision du SIADAP, ainsi que le statut rémunérateur du personnel dirigeant », conformément aux mesures prévues dans le programme du gouvernement.
L’accord signé en 2024 a actualisé de 5 % la valeur des indemnités de déplacement en 2025.
[Actualisé à 12h17]
