Le gouvernement soutient avec 44 millions les agriculteurs touchés par les incendies.

Le gouvernement soutient avec 44 millions les agriculteurs touchés par les incendies.

D’après un décret du Gouvernement, signé par le ministre de l’Agriculture, José Manuel Fernandes, et publié aujourd’hui au Journal Officiel, le montant global de l’aide disponible s’élève à 44 millions d’euros.

 

Dans ce même document, le Gouvernement reconnaît comme catastrophe naturelle les incendies de grande ampleur survenus entre le 2 mai et le 15 octobre 2025, au Portugal continental, en considérant qu’ils ont affecté de nombreuses communes avec « des conséquences graves au niveau du potentiel productif de plusieurs exploitations agricoles ».

Sont concernés plus de 600 communes réparties dans 130 localités, principalement dans les régions du Nord et du Centre, mais aussi à Lisbonne et dans la région de l’Alentejo et de l’Algarve.

Le Gouvernement déclare que la survenue de ces « situations critiques justifie » le recours à l’aide dans le cadre de la typologie C.4.1.3 « Rétablissement du Potentiel Productif », de l’intervention C.4.1 « Gestion des Risques » dans le Plan Stratégique de la Politique Agricole Commune (PEPAC) sur le continent.

Le décret précise que l’aide est destinée à rétablir le potentiel productif endommagé par la catastrophe naturelle, dans les exploitations agricoles situées dans les communes et leurs districts énumérés dans le document publié au Journal Officiel.

Il précise également que sont éligibles les dépenses effectuées à partir du 2 mai 2025, mais celles-ci doivent être confirmées par la Commission de Coordination et de Développement Régional, compétente territorialement, des dommages déclarés.

La procédure de vérification et de confirmation des dommages déclarés doit être conclue dans un délai maximum de 30 jours après la fin de la période de soumission des candidatures.

Les bénéficiaires ne peuvent soumettre qu’une seule candidature et le décret prend effet dès le 30 octobre.

Le Gouvernement a approuvé le Décret-Loi n° 98-A/2025 du 24 août, qui établit des mesures de soutien et d’atténuation de l’impact des incendies ruraux et qui attribue notamment un soutien exceptionnel aux agriculteurs pour compenser des pertes jusqu’à 10 000 euros par le biais d’une procédure de candidature simplifiée.

Le décret publié aujourd’hui mentionne qu’étant donné la complémentarité existante entre cette mesure et le soutien dans le cadre de la typologie C.4.1.3 — « Rétablissement du Potentiel Productif », il est possible pour les agriculteurs ayant bénéficié d’aides en vertu du Décret-Loi n° 98-A/2025 du 24 août, de postuler également pour le soutien annoncé aujourd’hui.

Toutefois, il est précisé que dans ces situations les montants reçus au titre de ces candidatures sont déduits de l’aide à attribuer dans le cadre de la typologie C.4.1.3 — « Rétablissement du Potentiel Productif ».

L’aide est accordée sous forme de subvention non remboursable et les niveaux de soutien aux opérations éligibles sont répartis en différents paliers : 100 % de la dépense éligible jusqu’à 10 000 euros, 80 % de la dépense éligible supérieure à 10 000 euros (pour les bénéficiaires détenant des assurances dans le cadre du Système d’Assurances Agricoles, créé par le Décret-Loi n° 162/2015 du 14 août) et 50 % de la dépense éligible supérieure à 10 000 euros (pour les bénéficiaires non couverts par le point précédent).

Si la valeur globale des candidatures éligibles dépasse le budget, le montant individuel à attribuer est réduit proportionnellement entre les différents candidats.

Les montants des indemnités d’assurance ou d’autres mécanismes de gestion du risque sont déduits de l’aide à accorder, et est soutenu le montant correspondant à la franchise exigée dans le contrat d’assurance agricole.

Cette saison des incendies est marquée par environ 270 000 hectares de superficie brûlée, le quatrième pire année en termes de surface après 2017, 2003 et 2025, et quatre décès, dont un pompier, plusieurs blessés et la destruction totale ou partielle de maisons d’habitation principale et secondaire ainsi que d’exploitations agricoles et d’élevage et de zones forestières.