Le gouvernement souhaite simplifier le statut de la carrière, Fenprof craint un manque de clarté.

Le gouvernement souhaite simplifier le statut de la carrière, Fenprof craint un manque de clarté.

Les négociations concernant la révision du statut de la carrière enseignante (ECD) ont débuté aujourd’hui, et le premier sujet, comme prévu dans le protocole signé il y a un mois, porte sur le profil de l’enseignant, ses droits et devoirs.

 

Dans la proposition présentée aux syndicats, reçus par le ministère de l’Éducation, de la Science et de l’Innovation, l’exécutif intègre dans l’ECD le profil du professeur, actuellement défini dans un décret-loi autonome, et réduit à deux le nombre d’articles concernant les droits et devoirs des enseignants – actuellement prévus entre les articles 4 et 10 du ECD.

L’objectif, a déclaré aux journalistes le secrétaire d’État adjoint à l’Éducation à l’issue des réunions, est de rendre le document « plus clair, plus objectif et plus perceptible ».

« Il y a un exercice de simplification législative très important, tant dans la cohérence interne du document que dans les références à la législation, qui ne se réfèrent pas à l’ECD », a affirmé Alexandre Homem Cristo, assurant que cet effort de simplification n’implique aucune réduction des droits ou devoirs.

C’est également cette logique qui marquera la révision du document dans son ensemble, a ajouté le secrétaire d’État, soulignant la nécessité d’un ECD clair, sans redondances, et avec clarté afin « d’éviter les ambiguïtés qui, par le passé, ont nui à la relation entre les enseignants et les écoles ».

Cependant, c’est précisément la principale préoccupation de la Fédération nationale des enseignants (Fenprof) dans une première analyse de la proposition du gouvernement, envoyée seulement mercredi soir.

« (La proposition) élargit la latitude de l’intervention, en ne définissant pas un ensemble de règles qui pour nous sont importantes, cela permet ensuite que dans les écoles, les directeurs puissent avoir une intervention qui pourrait même être arbitraire », a argumenté le secrétaire général de Fenprof.

Réservant que la simplification du document est positive, José Feliciano Costa souligne qu' »une chose est de simplifier, une autre est de ne pas définir de règles ».

Étant le premier sujet à être discuté dans le cadre de la révision de l’ECD, le secrétaire d’État a indiqué que ce premier point pourrait être réexaminé à la fin du processus de négociation, avec des corrections éventuelles résultant de la révision des autres matières du statut.

Pour l’instant, les syndicats ont jusqu’au 31 décembre pour envoyer leur contre-proposition au ministère, une nouvelle réunion étant prévue en janvier.