Il s’agit de la deuxième réunion dans le cadre du processus de négociation sur la mise à jour générale des salaires pour 2026, après que, le 26 septembre, la secrétaire d’État à l’Administration Publique, Marisa Garrido, ait proposé aux syndicats une extension de l’accord en vigueur afin de couvrir la législature actuelle, c’est-à-dire jusqu’en 2029, étant donné que l’accord actuel ne va que jusqu’en 2028.
C’est également la première réunion après que le Gouvernement ait soumis jeudi à l’Assemblée de la République la proposition de budget de l’État pour 2026 (OE2026), dont l’estimation des dépenses relatives aux dépenses de personnel se limite à l’accord pluriannuel en vigueur.
Le Front Syndical, dirigé par le Syndicat des Cadres Techniques de l’État (STE), est le premier à être reçu, à 09h00, suivi de la Fédération Nationale des Syndicats des Travailleurs des Fonctions Publiques et Sociales (Front Commun), à 10h30, et de la Fédération des Syndicats de l’Administration Publique et des Entités à Objectifs Publics (Fesap), à 12h00.
Dans un communiqué envoyé après le premier tour de négociations, le Ministère des Finances a confirmé que la proposition initiale du Gouvernement prévoit des augmentations de « 2,30%, avec un minimum de 60,52 euros, pour l’année 2029, tout en maintenant les augmentations établies pour 2026, 2027 et 2028 ».
L’accord actuel, signé en novembre 2024 avec deux des structures syndicales de la Fonction Publique (la Fesap et le Front Syndical), prévoit des augmentations de 2,15%, avec un minimum de 56,58 euros l’année prochaine.
Si cette proposition est maintenue, cela signifie que la base salariale dans l’Administration Publique (soit le salaire minimum dans l’État) passera de 878,41 euros actuellement à 934,99 euros en 2026.
Pour 2027 et 2028, l’accord prévoit des augmentations de 2,3%, avec un minimum de 60,52 euros.
Dans la même note, le Ministère des Finances a ajouté que la proposition présentée aux syndicats de la Fonction Publique inclut « d’autres matières pertinentes », notamment « la révision du régime des indemnités de déplacement en vigueur, l’évolution et la révision du SIADAP, ainsi que le Statut rémunératoire du Personnel Dirigeant », en ligne avec les mesures prévues dans le programme du Gouvernement.
L’accord signé l’année dernière a mis à jour de 5% la valeur de l’allocation des indemnités de déplacement à partir de cette année.
La proposition initiale du Gouvernement est inférieure à celle demandée par les trois structures syndicales représentant les fonctionnaires.
La Fesap, affiliée à l’UGT, propose que la rémunération de base dans la fonction publique augmente à 973,41 euros en 2026 et une mise à jour minimale de 95 euros pour tous les travailleurs, en plus de l’augmentation de l’indemnité de repas à 10 euros par jour, exempt d’impositions.
Dans des déclarations à Lusa, le secrétaire général de la Fesap indique que la proposition initiale du Gouvernement est « manifestement insuffisante », car « elle répond seulement à la prolongation de l’accord » actuellement en vigueur et il y a d’autres matières que cette structure syndicale souhaite voir discutées.
« Cela concerne les contributions pour l’OE2026 [que nous avons envoyées au Gouvernement et] auxquelles nous n’avons pas eu de réponse », déclare José Abraão, soulignant qu’il s’agit « d’une norme relative à l’OE2025 concernant les régions autonomes, les indemnités de déplacement, les salaires » ou la reprogrammation des carrières qui n’ont pas encore été révisées. Ce n’est qu’après le retour du Gouvernement que la Fesap envisage de présenter une éventuelle nouvelle contre-proposition.
En revanche, le Front Syndical, dirigé par le STE, revendique une augmentation salariale de 6,4% pour tous les fonctionnaires en 2026 et une mise à jour de l’indemnité de repas à 12 euros.
Interrogée par Lusa, la présidente du STE affirme être prête à réduire ces exigences pour parvenir à un éventuel accord avec l’exécutif, bien qu’elle préfère ne pas avancer de montants concrets, mais elle souligne qu’ils continueront de plaider pour des augmentations supérieures à celles prévues dans l’accord en vigueur, espérant que « le Gouvernement augmente également sa proposition ».
Pour sa part, le coordinateur du Front Commun déclare attendre que le Gouvernement réponde à la proposition présentée par cette structure syndicale, mais indique que « les attentes ne sont pas grandes » à la lumière de la proposition de l’OE2026 présentée.
« C’est pourquoi nous maintenons la grève pour le 24 octobre », souligne Sebastião Santana à Lusa.
Cette structure, affiliée à la CGTP, exige une augmentation salariale de 15% avec un minimum de 150 euros, à partir du 1er janvier, ainsi que la mise à jour de l’indemnité de repas à 12 euros.