Le gouvernement promet d’examiner rigoureusement le nombre d’élèves sans cours.

Le gouvernement promet d'examiner rigoureusement le nombre d'élèves sans cours.
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Portugal France

« En 2024/2025, nous ne connaissions pas le nombre d’élèves sans cours, mais en 2025/2026, nous le saurons », a assuré Fernando Alexandre, qui a été entendu, ce matin, au parlement, à la demande de Chega et de l’IL concernant le manque de professeurs et l’audit sur l’indicateur des élèves sans cours.

 

L’audit en question avait été demandé par le Ministère de l’Éducation, de la Science et de l’Innovation (MECI) suite à la polémique autour des données sur les élèves sans cours publiées l’année dernière, et a conclu que « le processus de calcul des élèves sans cours en vigueur ne permet pas de déterminer avec précision le nombre d’élèves sans cours ».

En réponse aux députés des différents groupes parlementaires, Fernando Alexandre a souligné, tout au long de l’audition, que les conclusions de l’auditeur KPMG ont permis de comprendre que, ces dernières années, les services du Ministère de l’Éducation ont fait une comptabilisation imprécise de l’impact du manque de professeurs.

« Nous avons 212 applications informatiques et aucune d’elles ne remplit la fonction de comptabiliser le nombre d’élèves sans cours », a rapporté le ministre, qui a décrit une « machine bureaucratique lourde » et désorganisée.

Pour cette raison, un nouveau système d’information sera créé dans le cadre d’une restructuration plus large du Ministère de l’Éducation.

« La réforme n’est pas seulement organique, elle concerne précisément les systèmes d’information, qui doivent avoir une vision organique du système », a déclaré Fernando Alexandre, sans entrer dans les détails.

Conformément aux recommandations de l’audit, l’idée est de recourir aux résumés des classes pour déterminer exactement combien d’élèves n’ont pas eu de cours et dans quelles matières, mais le ministre a indiqué qu’actuellement, bien qu’il existe déjà des applications informatiques à cet effet, il n’existe pas de procédure standardisée pour les enregistrements.

Après l’enseignement fondamental et secondaire, Fernando Alexandre a été entendu au sujet de l’Enseignement Supérieur et de la Science, lors d’une deuxième audition, à la demande du PS sur les coupes dans le financement des unités de recherche et développement avec une évaluation de « Très Bon ».

En avril, la Fondation pour la Science et la Technologie (FCT) a publié les résultats provisoires de l’évaluation des unités de R&D, dont le financement pour la période allant de 2025 à 2029 totalisait 635 millions d’euros, répartis sur les 313 unités ayant déposé une candidature approuvée.

Interrogé sur la coupe du financement des unités évaluées « Très Bon », le ministre a justifié qu’avec une augmentation des unités de recherche avec « Excellent », la priorité a été d’encourager cette excellence, mais il a rappelé le renforcement de 50 millions d’euros, annoncé il y a deux semaines, qui bénéficiera à certaines unités affectées.

Fernando Alexandre a néanmoins souligné la nécessité pour les centres de recherche de diversifier leurs sources de financement et a estimé que beaucoup de ceux qui ont été classés « Très Bon » lors de la dernière évaluation « dépendent beaucoup de cette source » de financement de base, provenant de la Fondation pour la Science et la Technologie (FCT).

Par ailleurs, le ministre a ajouté que le système scientifique national est très fragmenté et a indiqué que l’un des objectifs de la révision de la Loi sur la Science, processus qui devrait être bientôt lancé, est de créer « des incitations pour la réorganisation du système, mieux aligné sur les défis nationaux » et au niveau européen.