Le gouvernement ne veut pas « nuire aux droits », mais « stimuler la croissance ».

Le gouvernement ne veut pas "nuire aux droits", mais "stimuler la croissance".

Le Premier ministre, Luís Montenegro, a défendu ce jeudi que le gouvernement ne souhaite pas « nuire aux droits des travailleurs » avec la proposition de réforme de la loi du travail, mais plutôt « stimuler la croissance économique ».

 

« Nous n’avons aucune intention de nuire aux droits des travailleurs. Nous voulons que, dans l’ensemble, la législation du travail soit suffisamment flexible pour stimuler la croissance économique, favoriser la productivité et la compétitivité de notre économie et, ainsi, favoriser la stabilité de la relation de travail, mais aussi l’augmentation des salaires et la capacité de l’économie à générer la richesse qui nous permette la durabilité et la préservation des emplois », a-t-il déclaré aux journalistes à Guimarães. 

Le Premier ministre a défendu qu’il est pour l’instant nécessaire de dialoguer « avec les entités représentatives des travailleurs », reconnaissant qu’ il y aura des mesures qui « plairont davantage à certains et moins à d’autres ».

« Il est impossible que tout le monde soit d’accord sur tout. Cela est impossible. La base de l’accord signifiera toujours une concession de la part de chacun », a-t-il averti. 

Montenegro a également estimé que « les dernières modifications de la législation du travail n’ont pas favorisé la compétitivité de notre économie et sont actuellement l’un des points qui nous empêchent d’aller plus loin dans la mission d’avoir une croissance économique plus robuste et durable ». 

Il est à noter que la CGTP et l’UGT ont décidé de convoquer une grève générale pour le 11 décembre, en réponse au projet de loi de réforme de la législation du travail présenté par le gouvernement.

La grève convoquée par les deux centrales syndicales est une réaction à la proposition de réforme de la loi du travail par le gouvernement, qui propose l’augmentation de la durée des contrats à durée déterminée, le retour de la banque d’heures individuelle, la fin de la restriction à l’embauche externe après des licenciements, la révision des congés parentaux et le renforcement des services minimums obligatoires en cas de grève, entre autres modifications proposées.

Cela sera la première paralysie à réunir les deux centrales syndicales, CGTP et UGT, depuis juin 2013, date à laquelle le Portugal était sous l’intervention de la troïka.