« Bien que le Premier ministre ait affirmé le contraire, plus personne n’y croit! », précise le syndicat dans un communiqué.
Le communiqué du SEP intervient après que le Premier ministre, Luís Montenegro, a admis qu’il y avait une orientation, qu’il a assumée comme la sienne, pour une plus grande efficacité dans le domaine de la santé, mais a nié qu’il s’agisse de coupes, réitérant sa confiance en la ministre de la Santé, Ana Paula Martins, dont la démission a déjà été demandée.
Luís Montenegro a été interrogé sur un article du journal Público selon lequel la Direction exécutive du SNS a donné des indications aux hôpitaux pour réduire les dépenses, même si cela implique de ralentir les consultations et les chirurgies. Par la suite, le chef du gouvernement a déclaré que « le mot coupe n’est pas correct » et qu' »il n’existe aucune directive visant à couper quoi que ce soit ».
Dans un communiqué, le SEP affirme que « l’utilisation des jargons habituels de l’efficacité ou d’éviter le gaspillage entre en collision avec la réalité concrète de l’augmentation des contraintes vécues par les administrations des institutions du SNS, en 2025 ».
À titre d’exemple, il est mentionné qu’à ce jour « aucun des Plans de Développement Organisationnel des Unités Locales de Santé n’a été approuvé », empêchant, entre autres aspects, l’ouverture de concours d’accès à des catégories supérieures des différentes carrières.
Le syndicat souligne également que « les professionnels sont systématiquement confrontés au manque de matériel et au non-remplacement d’équipements qui cessent de fonctionner, en raison de leurs années d’utilisation, empêchant les bonnes et meilleures pratiques ».
« Les systèmes informatiques continuent à avoir des problèmes d’interopérabilité et de fonctionnement, causant des problèmes au fonctionnement des organisations », est-il mentionné.
La structure syndicale ajoute que des rapports importants sur la politique du médicament ne sont pas disponibles depuis deux ans, empêchant l’accès aux données sur les dépenses, la typologie des dépenses, notamment en ce qui concerne les médicaments innovants dans le domaine oncologique et même les médicaments qui ne sont plus soumis à des brevets.
« En revanche, le manque de professionnels de santé s’aggrave sans que le gouvernement prenne des mesures effectives pour arrêter le départ de ceux qui sont déjà là et permettre d’en attirer davantage. Au contraire, les mesures qui sont présentées ne font qu’aggraver encore plus les conditions de travail », accuse le syndicat.
Le SEP affirme que, compte tenu de la réduction du budget prévu dans le budget de l’État pour la santé, associé aux déclarations du ministre des Finances, qui considère qu’il est un gaspillage d’embaucher plus de travailleurs pour l’Administration publique, « on s’attend à ce que le Gouvernement tienne sa promesse de ne pas retirer d’argent à l’État providence pour payer les délires armementistes de l’Union européenne qui garantiront plus de profit à une industrie qui ne produira que plus de maladies ».
 
