Conformément aux informations émanant de la banque centrale, qui a assumé le rôle de gestionnaire opérationnel, le capital initial du Fonds Souverain du Mozambique (FSM) alloué par le Gouvernement, via le Ministère des Finances, le 10 décembre, s’élevait à 109.972.545,75 dollars.
La banque centrale rappelle que le FSM est « un portefeuille d’actifs financiers, géré selon les principes, règles et procédures établis par la Loi », et que sa création, approuvée par le parlement à la fin de l’année 2023, a été « motivée par la nécessité impérieuse de garantir que les revenus générés par l’exploitation du pétrole et du gaz soutiennent le développement social et économique du pays ».
« Maximiser les avantages pour l’économie nationale et s’assurer qu’ils servent de pilier de stabilisation pour le Budget de l’État, ainsi que de base solide à la création d’épargne et à l’accumulation de richesses pour les générations futures », explique la Banque du Mozambique, en tant que gestionnaire opérationnel du FSM.
Le FSM « appartient à l’État » et vise à « accumuler des économies pour les générations futures, par la collecte de revenus provenant de l’exploitation de pétrole et de gaz naturel et les résultats des investissements correspondants » et à « stabiliser le Budget de l’État en cas de volatilité des revenus pétroliers ».
Le Gouvernement est l’entité responsable de la gestion globale du FSM, qui « est opérationnellement géré par la Banque du Mozambique sur le Marché Financier International », selon la politique d’investissement approuvée, et est soumis à un audit interne et externe, semestriellement et annuellement, respectivement, précise-t-on encore.
L’exploitation de pétrole et de gaz naturel a rapporté au Mozambique 67,64 millions de dollars (58,5 millions d’euros) jusqu’en septembre, selon des données du Ministère des Finances publiées le 13 novembre.
Selon des informations de l’exécution budgétaire de janvier à septembre 2025, le total des revenus pour les neuf premiers mois s’élève à 24,68 millions de dollars (21,4 millions d’euros) d’Impôt sur la Production Minière et 42,96 millions de dollars (37,1 millions d’euros) de la composante ‘Pétrole Profit’, qui correspond à une partie de la production de pétrole excédant le « pétrole de coût », attribuée à l’État mozambicain.
Dans le cadre de la législation ayant institué le FSM, alimenté à 40 % par les recettes du gaz naturel, le document indique également un total des recettes de 2022 à 2024 de 164,99 millions de dollars (142,7 millions d’euros).
Depuis 2022, ces recettes totalisent 232,33 millions de dollars (201 millions d’euros), déposées sur le compte de Recette Transitoire de Pétrole et Gaz, auprès de la banque centrale.
Le parlement a approuvé le 15 décembre 2023 la création du FSM avec les recettes de l’exploitation du gaz naturel, qui, dans la décennie 2040, devraient atteindre 6 milliards de dollars (5,190 milliards d’euros) annuels.
Le fonds a été institué en avril de l’année suivante, et depuis, le cadre légal prévoit l’affectation de 40 % des recettes des impôts et plus-values de l’exploitation de gaz et de pétrole au fonds, les 60 % restants étant destinés à financer le Budget de l’État.
Le Mozambique dispose de trois mégaprojets de développement approuvés pour l’exploitation des réserves gazières du bassin du Rovuma, classées parmi les plus grandes au monde, au large des côtes de Cabo Delgado, dont un projet de TotalEnergies, de 13 millions de tonnes par an (mtpa), en phase de reprise après une suspension due à des attaques terroristes dans la région, et un autre d’ExxonMobil (18 mtpa) en attente de décision finale d’investissement, tous deux sur la péninsule d’Afungi.
S’ajoute, dans ce cas en eaux ultra-profondes, dans le même bassin, l’aire 4, un consortium dirigé par l’italien Eni, qui opère depuis 2022 sur l’unité flottante Coral Sul et progresse maintenant vers la seconde unité, Coral Norte, qui devrait débuter sa production en 2028.