La mesure, présentée dans un communiqué conjoint des ministères des Finances, de l’Économie et de la Cohésion Territoriale, de l’Environnement et de l’Énergie, sera financée par le Plan de Relance et de Résilience (PRR) et gérée par la Banque Portugaise de Développement (BPF), avec le soutien technique de l’Agence pour le Climat (APC).
Le mécanisme couvre l’ensemble du territoire national — continent, Açores et Madère — et prévoit l’octroi de prêts remboursables pour des travaux tels que l’isolation thermique, l’installation de pompes à chaleur, le remplacement de fenêtres, des systèmes d’ombrage, des solutions bioclimatiques (comme des toitures végétalisées), la climatisation renouvelable, la production d’énergie pour l’autoconsommation, la ventilation mécanique, des mesures d’efficacité hydrique, des audits et certifications énergétiques.
Sont éligibles les particuliers, les locataires avec l’autorisation du propriétaire, les municipalités, les entreprises municipales de logement, les coopératives, les IPSS (Institutions Particulières de Solidarité Sociale au Portugal), les associations de résidents et d’autres entités actives dans le domaine du logement ou social.
Selon le gouvernement, « dans le cas des familles incluses dans le 1er et le 4e échelon des revenus, il n’est pas nécessaire de présenter un certificat énergétique avant la candidature ».
L’Agence pour le Climat et la Banque Portugaise de Développement définiront les règles d’opération de l’instrument, assurant sa gouvernance, la divulgation, le suivi, le reporting et la coordination avec d’autres lignes de soutien nationales et européennes.
L’accès à la ligne de crédit se fera par le biais des institutions financières participantes, selon les modalités à définir par la Banque Portugaise de Développement.
Le ministre d’État et des Finances, Joaquim Miranda Sarmento, a déclaré que cette initiative représente « un nouvel exemple du rôle de la Banque de Développement dans la dynamisation et la modernisation de l’économie nationale, tant au niveau des entreprises que des familles ».
Le ministre de l’Économie et de la Cohésion Territoriale, Castro Almeida, a souligné que « cette nouvelle ligne met les fonds européens au service du bien-être des familles et de ceux qui en ont le plus besoin », insistant sur le fait que la mesure contribue à la transition énergétique et à des logements « plus durables et à moindre coût ».
Quant à la ministre de l’Environnement et de l’Énergie, Maria da Graça Carvalho, elle a affirmé que « le Portugal a fait des progrès très significatifs dans la lutte contre la pauvreté énergétique, reconnus maintenant par la Commission Européenne », ajoutant que « avec ce nouveau mécanisme financier, nous faisons un pas décisif pour que davantage de familles puissent réduire leur consommation, diminuer leur facture énergétique et vivre dans des habitations plus confortables ».
La conception de l’instrument s’est basée sur une étude de l’Observatoire National de la Pauvreté Énergétique (ONPE-PT), publiée en mai, qui a caractérisé la situation des familles vulnérables et a permis d’adapter les typologies d’intervention aux besoins réels du territoire.
