« Les syndicats signataires de l’accord en vigueur ont proposé la possibilité de signer un nouvel accord pour 2026-2029, et le gouvernement a déclaré qu’il est disposé à cet effet », a annoncé le ministère des Finances dans un communiqué.
L’exécutif de Luís Montenegro a proposé aujourd’hui une augmentation de 10 centimes de l’indemnité de repas pour atteindre 6,10 euros en 2027.
La proposition, critiquée par les syndicats, prévoit que cette indemnité atteindra 6,20 euros en 2028 et 6,30 euros l’année suivante.
L’augmentation a été annoncée dans le cadre des réunions de négociation collective avec la FESAP — Fédération des Syndicats de l’Administration Publique, la Frente Comum et la Frente Sindical dirigée par le STE — Syndicat des Cadres Techniques de l’État.
Dans le communiqué rendu public aujourd’hui, le gouvernement a indiqué avoir déjà mis en œuvre des mesures et des réformes innovantes dans divers domaines gouvernementaux, avec des revalorisations convenues pour 20 carrières spéciales, couvrant environ 350 000 travailleurs, en plus d’avoir anticipé les calendriers de négociation collective.
« Le gouvernement a également amélioré, de manière significative, en 2025, les prestations de protection sociale contre la maladie pour les bénéficiaires de l’ADSE, en créant un plafond de 500 euros de copaiement pour les chirurgies et en intégrant un ensemble d’interventions chirurgicales utilisant des techniques innovantes, tout en augmentant le montant des allocations de déplacement et de transport », a-t-il ajouté.
La dernière fois que l’indemnité de repas des travailleurs de l’administration publique a été augmentée, c’était en 2023 sous le gouvernement d’António Costa, lorsqu’elle a été portée à six euros.
L’indemnité de repas versée sur carte exempte d’IRS et de cotisations à la sécurité sociale est passée de 9,60 euros en 2024 à 10,20 euros en 2025, cette mesure résultant de l’accord tripartite de Concertation Sociale.
À l’issue de la réunion d’aujourd’hui avec la secrétaire d’État à l’Administration Publique, Marisa Garrido, le leader de la Frente Comum, Sebastião Santana, a qualifié l’augmentation de « parfaitement misérable » et a accusé le gouvernement de « continuer à faire perdre aux travailleurs de l’administration publique du pouvoir d’achat pendant un an de plus ».
De son côté, le secrétaire général de la Fesap, José Abraão, a salué l’intention du gouvernement de mettre à jour l’indemnité de repas dans la fonction publique, mais a souligné que les 10 centimes proposés « ne suffisent même pas à acheter un pain aujourd’hui ».
La présidente du STE, Helena Rodrigues, a admis qu’il existe une marge d’amélioration et a rappelé que le processus de négociation est encore en cours.
La Fesap revendique une augmentation de l’indemnité de repas de l’actuel 6 euros à 10 euros par jour, exempte d’impôts, et la Frente Comum une augmentation à 12 euros, tandis que le STE a admis, lors de la dernière réunion, revoir à la baisse sa revendication de 12 à 10 euros en 2026.
