Le gouvernement crée un programme et des équipes pour renforcer la lutte contre l’obésité.

Le gouvernement crée un programme et des équipes pour renforcer la lutte contre l'obésité.

Le nouveau programme vise à renforcer la prévention de l’obésité tout au long du cycle de vie, par le biais des programmes nationaux et prioritaires de santé, notamment dans les domaines de l’alimentation, y compris l’allaitement maternel, de l’activité physique, du diabète, de la santé maternelle, infantile et juvénile, ainsi que de la santé scolaire.

La directive rappelle que la Direction Générale de la Santé a présenté le 4 mars, Journée mondiale de l’obésité, le « Plan d’Action pour Accélérer la Prévention et le Contrôle de l’Obésité au Portugal », qui définit les priorités pour les trois prochaines années et s’insère dans la participation du Portugal au Plan d’Accélération de l’Organisation Mondiale de la Santé pour Freiner l’Obésité, aligné avec le Plan National de Santé 2030.

Le Plan propose dix domaines d’action prioritaires, avec des mesures centrées sur la prévention, l’amélioration de l’accès et de la qualité des soins de santé et la création d’environnements favorisant des choix sains, avec une attention particulière aux premières années de vie.

C’est dans ce contexte que le Programme National de Prévention et de Gestion de l’Obésité (PNPGO), coordonné par la DGS, est né. Il fonctionnera comme une plateforme transversale qui agrège et coordonne les mesures et interventions dans le domaine de l’obésité, favorisant la coordination entre les programmes nationaux de santé, les secteurs et les niveaux d’intervention, et promouvant l’intégration de solutions innovantes basées sur le numérique, selon la directive, en vigueur depuis le 30 octobre.

L’une des mesures centrales est la mise en place du Parcours de Soins Intégrés de la Personne avec Obésité (PCIPO), qui définit un modèle clinique et organisationnel centré sur la personne, garantissant une approche continue, interdisciplinaire et soutenue.

Ce parcours sera opéré par le biais des Équipes Multidisciplinaires de l’Obésité (EMO), à créer dans toutes les Unités Locales de Santé.

Ces équipes seront responsables de la prévention, du diagnostic et du traitement, qu’il soit chirurgical ou non, et du suivi continu des patients, avec des plans de soins individualisés incluant une intervention nutritionnelle, une activité physique, un soutien psychologique et, lorsque cela est indiqué, un traitement pharmacologique ou chirurgical.

La directive stipule également que la prise en charge des médicaments pour le traitement de l’obésité sera définie par un arrêté, sous un régime exceptionnel, après évaluation de l’Infarmed.

La Direction Exécutive du SNS, en collaboration avec la DGS, assure la mise en œuvre progressive du PCIPO dans les ULS, promeut l’amélioration de l’accès et de la qualité des soins de santé, ainsi que l’intégration des soins entre les différents niveaux de prestation.

Au Portugal, l’obésité affecte 28,7 % des adultes, et plus de la moitié de la population présente un excès de poids (67,6 %).

« L’obésité infantile atteint des proportions préoccupantes : en 2022, la prévalence de l’excès de poids était de 31,9 % chez les enfants de 6 à 8 ans, dont 13,5 % vivaient avec l’obésité », souligne la directive.

Actuellement, l’excès de poids représente 7,5 % de la mortalité au Portugal et est le deuxième facteur de risque contribuant le plus à la charge de la maladie au Portugal.

L’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE) estime que 10 % de la dépense totale en santé au Portugal est destinée au traitement des maladies liées à l’excès de poids, avec un impact global de 3 % sur le produit intérieur brut (PIB).

« Cette situation a des implications directes sur la durabilité du SNS, exigeant des réponses organisées, équitables et efficaces, basées sur la meilleure preuve scientifique disponible », souligne-t-elle.