Le gouvernement approuve la version finale du diplôme qui crée l’agence qui va remplacer la FCT.

Le gouvernement approuve la version finale du diplôme qui crée l'agence qui va remplacer la FCT.

«Nous avons enfin conclu, après une nouvelle phase de consultation publique, le processus et le diplôme qui fusionne la FCT et l’ANI dans la nouvelle agence», a annoncé le ministre de la Présidence du Conseil des Ministres, António Leitão Amaro, lors d’une conférence de presse après la réunion du Conseil des Ministres.

 

Après avoir été approuvé par le Conseil des Ministres le 4 septembre et envoyé au Président de la République pour promulgation, le décret-loi créant la nouvelle agence est revenu entre les mains du Gouvernement, qui a introduit des modifications au diplôme.

Au cours du mois dernier, l’exécutif a entendu les représentants des communautés scientifique et d’innovation et a recueilli les avis de plusieurs entités concernant l’AI2, un processus qu’il n’avait pas mené pendant l’été, avant d’approuver la première version du décret-loi, suscitant des critiques.

L’agence Lusa a interrogé le Ministère de l’Éducation, de la Science et de l’Innovation (MECI) sur d’éventuelles modifications introduites à la suite de la période de consultation, sans réponse jusqu’à présent.

Par rapport à la première version, le principal changement dans le diplôme présenté aux communautés scientifiques et d’innovation concernait la nature juridique de la future agence.

Initialement prévue pour être une société anonyme, à l’image de l’ANI, l’AI2 sera finalement une entité publique entrepreneuriale, suggestion du Président de la République et selon une source de l’exécutif, le Gouvernement convient que c’est la nature juridique la plus appropriée et une solution intermédiaire entre la société anonyme de l’ANI et l’institut public de la FCT.

La création de l’AI2 a été particulièrement controversée en raison de l’extinction de la FCT, avec des recteurs d’universités et des chercheurs exprimant leur inquiétude concernant les conséquences pour la production scientifique et l’avenir de la science fondamentale.

Le chef de l’État lui-même avait déjà admis, en juillet, opposer son veto à l’extinction de la FCT, annoncée alors par le Gouvernement dans le cadre de la réforme structurelle du MECI, au cas où il aurait des doutes «sur un seul point».

Les Statuts de l’AI2, annexés au décret-loi, préservent néanmoins la recherche fondamentale, tant en ce qui concerne le financement que la définition des domaines de recherche et de développement.

Selon le décret, «chaque domaine de recherche dispose d’une dotation budgétaire stable, provenant des recettes fiscales, destinée à financer la recherche fondamentale, l’éducation doctorale, les carrières scientifiques, les institutions et les infrastructures scientifiques et technologiques».

Le financement de la nouvelle agence sera défini dans un contrat-programme pluriannuel, de cinq ans, qui inclura, outre les domaines de recherche et de développement, les domaines stratégiques, qui seront déterminés en tenant compte d’une proposition du Centre de Planification et d’Évaluation des Politiques Publiques (PLANAPP), en collaboration avec les directions générales de l’économie et des études, de la planification et de l’évaluation.

Dans ce cadre, seront également entendus des représentants de la communauté, le Conseil National de la Science, de la Technologie et de l’Innovation et le Conseil d’Administration de la future agence.

C’est cependant un travail que le Gouvernement prévoit d’achever seulement au cours du second semestre de 2026 – moment où il espère aussi terminer la révision de la Loi de la Science -, l’AI2 devant fonctionner à partir du 1er janvier.

L’agence sera sous la tutelle du MECI et du Ministère de l’Économie et de la Cohésion Territoriale.