Le gouvernement angolais confirme davantage de réductions des subventions aux carburants.

Le gouvernement angolais confirme davantage de réductions des subventions aux carburants.
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Lors d’une interview accordée vendredi à Lusa à Washington, en marge des réunions de printemps du Fonds Monétaire International (FMI) et de la Banque mondiale, Vera Daves a justifié la poursuite du retrait des subventions sur les carburants par l’estimation d’économies significatives résultant de cette suppression.

En Angola, les carburants sont subventionnés par l’État, qui a pris la décision politique de supprimer progressivement ce soutien, suivant les recommandations du FMI, une démarche entamée depuis 2023.

Face aux mesures pour atténuer ces effets sur l’économie et les familles angolaises, la ministre a indiqué que les plans en vigueur seraient maintenus, avec un nouveau cycle du programme Kwenda, un programme de soutien aux familles en situation de pauvreté ou de vulnérabilité, avec l’appui technique et financier de la Banque mondiale, ou encore un soutien accru au financement d’initiatives entrepreneuriales axées sur la sécurité alimentaire.

Quant à la rapidité d’application des coupes dans les subventions, la ministre précise que cela dépendra de l’activation du nouveau cycle de Kwenda, de la disponibilité de ressources et d’instruments financiers pour soutenir les entreprises, et du comportement de l’inflation selon la direction de la politique monétaire de la Banque Nationale d’Angola.

« Le rythme et la vitesse de la réforme doivent nécessairement être effectués en dialogue étroit avec la Banque Nationale d’Angola à cause de l’impact sur l’inflation. […] Mais, effectivement, c’est un chemin que nous devons suivre, car de nombreuses économies sont attendues de cette suppression », a souligné la ministre.

Dans l’interview avec Lusa, Vera Daves a également admis la possibilité de rectifier le budget général de l’État en fonction de l’évolution des prix des carburants.

« Nous avons des scénarios en analyse : un prix de 65 dollars (57 euros) le baril, un prix de 55 dollars (48 euros), un prix de 45 dollars (39,4 euros). Nous comprenons que jusqu’à 55 dollars le baril […] il est encore possible de gérer la situation et nous comptons le faire. De manière continue, des prix inférieurs à 55 [dollars le baril] requerraient probablement une révision budgétaire », a-t-elle évalué.

« Nous allons observer. Nous avons les comptes faits, les chiffres préparés. Tant que nous serons capables de gérer la situation uniquement par des captures du côté des dépenses de biens et services, dans les dépenses en capital, nous allons gérer ainsi. Si nous ressentons que ce n’est pas suffisant, parce que pendant trop longtemps le prix est resté en dessous de ce niveau supportable, nous devrons avancer avec l’exercice de révision budgétaire », a-t-elle ajouté.