Le gouvernement aborde les recherches à la TAP « avec normalité » et garantit la collaboration.

Le gouvernement aborde les recherches à la TAP "avec normalité" et garantit la collaboration.

Le gouvernement a également souligné que le processus de privatisation de la compagnie, finalisé en 2015, période durant laquelle Miguel Pinto Luz était secrétaire d’État aux Infrastructures, Transports et Communications, « a été examiné par le Tribunal des Comptes et par l’Assemblée de la République, à travers une Commission Parlementaire d’Enquête », considérant cet exercice « essentiel dans un État de droit », qui doit être perçu « comme un élément fondamental d’une démocratie saine et moderne ».

 

Le ministère des Infrastructures et de l’Habitation a également souligné qu’il est « absolument concentré sur le processus actuel de privatisation de la TAP, dont la date limite pour la présentation de propositions d’intention d’achat est fixée au 22 novembre prochain ».

La TAP, le Groupe Barraqueiro et Parpública font aujourd’hui l’objet de perquisitions par la police judiciaire, plusieurs médias évoquant des crimes présumés lors de la privatisation conclue en 2015.

Le Procureur Général de la République a confirmé, en septembre de l’année dernière, la réception du rapport de l’Inspection Générale des Finances sur la privatisation de la TAP en 2015, et a transmis le document au Département Central d’Investigation et d’Action Pénale (DCIAP).

L’enquête en question a été ouverte en février 2023 et résulte de la participation effectuée par Fernando Medina et Pedro Nuno Santos, alors ministres des Finances et des Infrastructures et de l’Habitation (PS), respectivement.

À la mi-octobre 2022, Pedro Nuno Santos avait révélé que l’administration de la TAP avait demandé un audit en soupçonnant de payer plus cher pour les avions que ses concurrents et que le gouvernement avait transmis les conclusions au ministère public.

Un des sujets les plus abordés dans la Commission Parlementaire d’Enquête (CPI) sur la Tutelle Politique de la Gestion de la TAP, en 2023, a été celui des fonds Airbus, une affaire conclue par la société DGN, dirigée par David Neeleman, avec le fabricant d’avions, qui a impliqué l’annulation d’un contrat précédent pour la location de 12 avions A350, et la réalisation d’un nouveau pour l’acquisition de 53 appareils d’une autre gamme.

Dans le cadre de cette transaction, Airbus a fourni des crédits de capital à DGN, d’une valeur de 226,75 millions de dollars (195,5 millions d’euros au taux de change actuel), qui devaient être canalisés vers la TAP par l’intermédiaire de l’Atlantic Gateway.

Au cours des auditions de la CPI, plusieurs députés ont interrogé les intervenants sur la connaissance qu’ils avaient de l’opération, estimant que la capitalisation de la TAP en 2015 s’était faite avec des fonds proprement dits de la compagnie.

Le consortium Atlantic Gateway – composé des actionnaires David Neeleman et de l’entrepreneur portugais Humberto Pedrosa – a remporté la privatisation de la TAP, réalisée à la fin du gouvernement PSD/CDS-PP, opération qui a été partiellement inversée en 2015, par l’exécutif d’António Costa (PS).

À cette époque, la tutelle politique de la TAP était sous la responsabilité de l’actuel ministre des Infrastructures et de l’Habitation, Miguel Pinto Luz, qui était alors secrétaire d’État aux Infrastructures, Transports et Communications.

[Mise à jour de l’information à 13h57]