Le gaz naturel dépasse le charbon parmi les produits les plus exportés par le Mozambique.

Le gaz naturel dépasse le charbon parmi les produits les plus exportés par le Mozambique.

« L’augmentation des revenus du gaz naturel s’explique par le volume d’exportation accru dans la zone 4 du bassin du Rovuma, combiné à la hausse du prix moyen sur le marché international de 12,8 % », indique le rapport de la balance des paiements du premier trimestre 2025, de la Banque du Mozambique.

Les ventes de charbon minéral, historiquement le produit le plus exporté du Mozambique, ont chuté de 35 % au premier trimestre par rapport à la même période de 2024, atteignant 300,8 millions de dollars (256 millions d’euros), en raison notamment « de l’arrêt de certaines mines ainsi que de la rupture de la voie ferrée, résultant des intempéries qui ont affecté l’écoulement de la production », dans le centre du pays.

Les manifestations post-électorales, qui se sont prolongées durant le premier trimestre de cette année, « notamment les blocages des voies qui ont entravé le déplacement » des travailleurs, ont également affecté la production, ainsi que « la baisse du prix moyen » du charbon sur le marché international, de 6 %.

L’aluminium a également dépassé le charbon en termes de volume d’exportations pour le Mozambique, atteignant 380,7 millions de dollars (324 millions d’euros), soit une augmentation annuelle de 88,3 %.

« L’amélioration des revenus de l’aluminium est due à la fois à l’augmentation du volume exporté (45 %) et du prix moyen sur le marché international (14 %) », peut-on lire dans le rapport.

L’État mozambicain a perçu jusqu’en juin 210 millions de dollars (179,3 millions d’euros) de l’exploitation de pétrole et de gaz naturel, recettes appliquées au Fonds Souverain du Mozambique (FSM), plus que sur toute l’année 2024, selon des informations diffusées en août.

Les données du bilan économique et social de l’exécution du Budget de l’État de janvier à juin, du Ministère des Finances, indiquent que ces recettes incluent 164,69 millions de dollars (140,6 millions d’euros) de 2024, et 45,24 millions de dollars (38,6 millions d’euros) du premier semestre.

« Ils ont été déposés dans le compte transitoire situé à la Banque du Mozambique, conformément à l’article 6 de la Loi n°1/2024 du 9 janvier qui crée le Fonds Souverain du Mozambique », précise le document.

Sur l’ensemble de l’année 2024 – la première du nouveau fonds -, ces recettes remises au FSM ont atteint 158,8 millions de dollars (135,5 millions d’euros), selon des données antérieures du gouvernement.

Le Mozambique a exporté 135 cargaisons de gaz depuis 2022, à partir du nord du pays, a annoncé fin août l’Entreprise Nationale des Hydrocarbures (ENH).

« Les cargaisons ont commencé en 2022, donc nous avons 118 cargaisons de GNL [Gaz Naturel Liquéfié] et 17 de condensats », a déclaré Monica Juvane, directrice de l’ENH, opérateur pétrolier national mozambicain, ajoutant que le principal acheteur est la compagnie pétrolière britannique BP, qui a signé, en 2016, un contrat de 20 ans avec la compagnie pétrolière Eni et avec l’énergétique nationale.

« Ce sont des contrats de gaz et les contrats de gaz ont un long terme, et celui-ci a été attribué à BP », a expliqué Monica Juvane.

Le Mozambique a trois projets de développement approuvés pour l’exploitation des réserves de gaz naturel du bassin du Rovuma, classées parmi les plus grandes au monde, au large des côtes de Cabo Delgado, outre celui opéré par Eni, la seule en production, aussi Mozambique LNG (Zone 1), opérée par TotalEnergies, jusqu’à 43 millions de tonnes par an (mtpa), et Rovuma LNG (Zone 4), opérée par ExxonMobil, avec 18 mtpa, toutes deux en phase de développement.

En 2024, une étude du cabinet Deloitte a conclu que les réserves de gaz du Mozambique représentent des recettes potentielles de 100 milliards de dollars (96,2 milliards d’euros).

Cette année seulement, sans l’entrée en service des autres opérations, la production mozambicaine estimée de gaz est de 5,4 milliards de mètres cubes, le sixième plus grand producteur en Afrique.