Au premier trimestre, la consommation privée semble avoir conservé un dynamisme notable, bien que moins marqué qu’à la fin de l’année, tandis que le secteur de la construction aurait continué à bien performer, a-t-il souligné.
Le Forum a également indiqué que « les exportations ont commencé l’année de manière favorable, mais avec une volatilité significative », et il est probable que l’économie ait ralenti en chaîne en début d’année, a-t-il rapporté.
Ainsi, l’entité prévoit « un ralentissement de la croissance, de 1,9 % en 2024 à entre 1,5 % et 2,0 % en 2025, se stabilisant entre 1,4 % et 2,0 % en 2026 ».
« Le scénario international s’est profondément détérioré depuis janvier, surtout en raison des mesures du nouveau président des États-Unis », a-t-il souligné.
Selon le Forum, « les nouvelles politiques, déjà appliquées ou annoncées, concernent les relations commerciales, la défense, la déréglementation et l’immigration, entre autres », notant que, pour l’instant, « les plus préjudiciables ont été les nouveaux tarifs, très élevés, appliqués plus intensément sur les alliés que sur les autres pays ».
De plus, a-t-il souligné, « elles ont été présentées avec tant d’avancées, de reculs et de suspensions, qu’elles ont généré une incertitude élevée, dont les implications économiques sont presque aussi négatives que les mesures elles-mêmes ».
Au niveau national, « une incertitude politique persiste, qui pourrait être partiellement dissipée dans les semaines à venir, mais ce qui semble le plus probable, c’est qu’il n’y aura pas de gouvernement avec une majorité parlementaire, ce qui limitera son action et sa capacité réformatrice », a-t-il observé.
Pour le Forum, la révision à la baisse des prévisions de croissance pour les partenaires commerciaux du Portugal devrait affecter les exportations, « en plus des défis posés par les tarifs, y compris la tentative de la Chine de remplacer les États-Unis par le marché européen ».
Dans son analyse, le Forum a rappelé qu’au cours de l’année passée, le Portugal « a exporté 5,3 milliards d’euros vers les États-Unis, qui sont menacés à terme », soulignant qu’il « est nécessaire de mentionner que la détérioration prévisible des perspectives internationales devrait affecter la majorité » des exportations.
« Comme nous l’avons bien ressenti à l’OTAN, Trump pense que nous avons aussi bénéficié de la garantie de défense fournie par les États-Unis et à partir de maintenant, nous devrons ‘payer’ la protection américaine comme n’importe quel client de sécurité, ou garantir notre propre défense », peut-on lire dans une analyse signée par Luís Mira Amaral, Président du Conseil Consultatif du Forum pour la Compétitivité, intégrée dans le document aujourd’hui divulgué.
Le Forum avertit également qu’il faudra s’attendre à ce que la Chine tente de compenser la perte du marché des États-Unis par des ventes très significatives dans l’UE, à des prix très compétitifs, créant des difficultés aux entreprises portugaises, même celles qui ne sont pas des concurrentes directes des produits ».
Pour l’inflation, l’entité prévoit un ralentissement, de 2,4 % en 2024 à entre 2,0 % et 2,3 % en 2025 et à entre 1,9 % et 2,2 % en 2026.
Parallèlement, elle prévoit une « légère hausse du taux de chômage, de 6,4 % en 2024 à entre 6,4 % et 6,6 % en 2025 et à entre 6,5 % et 6,7 % en 2026 ».