Le FMI prévoit une croissance de 1 % dans la zone euro en 2025.

Le FMI prévoit une croissance de 1 % dans la zone euro en 2025.
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Portugal France

Dans son rapport sur les perspectives pour l’économie mondiale diffusé aujourd’hui, le Fonds Monétaire International (FMI) révise à la hausse la prévision de croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) de l’économie de la zone euro de 0,2 points de pourcentage par rapport à la prévision faite en avril, qui était de 0,8 %.

L’amélioration, explique l’institution, « est en grande partie stimulée par le fort résultat du PIB de l’Irlande au premier trimestre de l’année ».

Bien que cela « représente moins de 5 % du PIB de la zone euro », la moitié de l’amélioration est due à l’Irlande, en raison de sa relation commerciale avec les États-Unis.

Au cours des premiers mois de l’année, les exportations ont augmenté de manière substantielle en raison d’une augmentation des commandes des entreprises en prévision de l’annonce des tarifs par l’administration de Donald Trump le 2 avril, et cet effet s’est ressenti dans la croissance du pays et, par conséquent, dans l’ensemble de la zone euro.

« La révision à la hausse pour 2025 reflète une augmentation historiquement grande des exportations pharmaceutiques irlandaises vers les États-Unis, résultant du ‘front-loading’ [augmentation des commandes en anticipation des tarifs] et de l’ouverture de nouvelles installations de production », explique le FMI.

« Sans l’Irlande, la révision ne serait que de 0,1 points de pourcentage », précise l’institution.

Contrairement à ce qui se passe avec la prévision pour la zone euro en 2025, celle pour 2026 ne subit pas de modifications. Pour l’année prochaine, le FMI continue de prévoir les mêmes 1,2 %.

Selon l’institution, l’Allemagne devrait croître de 0,1 % cette année, soit 0,1 point de pourcentage de plus que ce qui était projeté en avril.

Cette année, on s’attend à une reprise par rapport aux deux années précédentes, où la plus grande économie de la zone euro était en récession, avec un PIB enregistrant une contraction de 0,3 % en 2023 et une diminution de 0,2 % en 2024.

Pour 2026, le FMI prévoit que l’économie allemande croîtra de 0,9 %, la même performance déjà projetée en avril.

Pour la France, deuxième économie de la zone euro, le FMI prévoit une croissance de 0,6 % cette année, suivie d’une variation de 1 % l’année prochaine. Dans les deux cas, les prévisions restent les mêmes qu’en avril.

En ce qui concerne l’Italie, troisième plus grande économie de la zone euro, la prévision est une croissance de 0,5 % cette année, soit 0,1 point de pourcentage de plus qu’en avril, suivie d’une variation de 0,8 %, identique au rapport précédent.

Pour l’économie espagnole, quatrième économie de la zone euro, le FMI prévoit une croissance de 2,5 % en 2025, suivie d’une variation de 1,8 %. Dans les deux cas, la prévision est maintenue.

Pour l’ensemble des économies partageant l’euro, le Fonds Monétaire prévoit que les effets économiques de la stratégie des entreprises de concentrer en anticipation à l’aggravation des tarifs commencent à disparaître.

Concernant la prévision de croissance pour 2026, l’institution déclare que les dépenses assumées par les gouvernements européens dans le domaine de la défense auront un « impact dans les années suivantes », étant donné l’augmentation prévue à l’horizon 2035.

Le 27 juillet, les États-Unis et l’Union européenne ont conclu un accord commercial sur les droits de douane entrant en vigueur à partir du 1er août.

Les États-Unis appliqueront une taxe de 15 % sur la plupart des exportations de l’UE, y compris les automobiles et les pièces automobiles, actuellement taxées à 25 % avec une taxe additionnelle de 2,5 %.

Sont exemptés, avec des taxes de 0 %, certains produits que la Commission européenne définit comme « stratégiques », tels que les avions et les pièces d’avions de l’UE, certains produits chimiques, médicaments génériques et ressources naturelles.

Les droits de douane sur l’acier, l’aluminium et le cuivre, actuellement de 50 %, dépendront désormais d’un système de quotas.