L’équipe du FMI et les autorités cap-verdiennes « ont atteint des accords techniques sur la 7ème révision du Programme de Crédit Élargi (ECF) et sur les 3ème et 4ème révisions du Programme Résilience et Durabilité (RSF) », a annoncé le chef de mission du FMI, Martin Schindler, lors d’une conférence de presse à Praia.
Après l’approbation du conseil exécutif du FMI, environ 3,23 millions de dollars (2,81 millions d’euros) seront déboursés pour l’ECF, tandis que les révisions du RSF représenteront environ 10,7 millions de dollars (9,31 millions d’euros), a-t-il détaillé.
Les réformes dans le cadre du RSF « sont en cours et il est prévu que les trois mesures pour cette révision soient finalisées », a-t-il ajouté.
Il a indiqué que les perspectives économiques du Cap-Vert restent solides et que le FMI maintient sa prévision de « croissance de 5,2 % pour cette année, avec une inflation convergeant vers environ 2 %, en ligne avec la moyenne de la zone euro ».
« La force du tourisme pourrait encore stimuler la croissance », a-t-il ajouté.
De son côté, André Roncaglia, directeur exécutif du fonds, a déclaré que « le Cap-Vert fait preuve d’un exemple exemplaire de société stable, avec une inflation contrôlée, des taux d’intérêt bas, un excédent budgétaire et une dette en baisse », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, Olavo Correia, vice-premier ministre chargé de l’Économie et des Finances, a promis un engagement continu.
« Nous voulons continuer à travailler, en entreprenant des réformes structurelles pour que le Cap-Vert puisse doubler son potentiel de croissance économique », a-t-il dit, en faisant allusion à des réformes « dans les transports, l’énergie, la diversification de l’économie et le capital humain ».
« Aujourd’hui, nous croissons entre 5 % et 6 %, mais je pense que nous aimerions tous croître à des taux proches des deux chiffres, entre 10 % et 12 %. Pour que cela se produise, nous devons continuer avec l’élan réformiste », a-t-il conclu.
La ligne de crédit ECF a été approuvée en juin 2022, prolongée jusqu’en décembre 2026, pour un total de 70 millions de dollars (62 millions d’euros), avec des décaissements périodiques alignés sur un programme visant à renforcer les finances publiques et à placer la dette sur une trajectoire descendante, réduire les risques budgétaires découlant des entreprises publiques et améliorer la gestion financière.
Le programme RSF, approuvé fin 2023, pour un total d’environ 31 millions de dollars (29 millions d’euros), également avec des décaissements périodiques, est destiné à soutenir la résilience face aux changements climatiques par l’attraction d’investissements étrangers et des réformes gouvernementales.
