L’une des figures clés de l’opération Pactum, mentionnée en avril, est Carlos Moura, un directeur informatique de la Banco de Portugal (BdP), qui, même après avoir été accusé, a signé un contrat public au nom de l’institution.
Le journal Público rapporte que Carlos Moura est investigué pour irrégularités dans les marchés publics et aurait conclu une procédure même après les soupçons des autorités pénales.
Selon la même source, il a cessé de signer d’autres contrats en mai.
D’après le même journal, le nom de Carlos Moura, en tant que directeur du département des systèmes et technologies de l’information de la Banco de Portugal, apparaît pour signer, conjointement avec la directrice adjointe du département des services de soutien, le contrat avec Warpom Services pour la maintenance et le support technique des équipements. Le contrat est disponible sur le portail Base, ici.
Quel est l’enjeu de l’opération Pactum ?
La BdP a confirmé en avril qu’une opération de la Police Judiciaire (PJ) était en cours dans ses locaux. Il s’agit de l’opération Pactum qui enquête sur des soupçons de surfacturation dans l’attribution de contrats informatiques de 17 millions d’euros.
Banco de Portugal confirma buscas da PJ. O que està en cause
En cause está a operação Pactum, que investiga suspeitas de sobrefaturação em adjudicações de contratos informáticos de 17 milhões de euros.
Notícias ao Minuto | 11:24 – 03/04/2025
« Le Banco de Portugal confirme qu’une opération de la Police Judiciaire est en cours dans ses installations, avec sa pleine coopération », pouvait-on lire dans un communiqué diffusé à l’époque.
La Police Judiciaire a mené une vaste opération pour exécuter 75 mandats de perquisition et de saisie dans divers organismes publics pour des soupçons de surfacturation dans l’attribution de contrats informatiques de 17 millions d’euros.
Les perquisitions ont eu lieu dans des domiciles, bureaux de comptabilité, sièges de sociétés, instituts publics et autres services de l’État à Lisbonne, Porto et Braga, visant à recueillir des informations concernant les fonctionnaires de ces services et non des « décideurs politiques ».
L’opération Pactum concerne des « conduites liées à l’acquisition de services dans le domaine de la Technologie de l’Information, par plusieurs entités publiques et par une entité privée, entre 2017 et 2025 ».
« Au centre de l’enquête se trouve un ensemble d’individus qui, de manière concertée et préméditée, ont faussé des dizaines de processus de marchés publics et privés, pour un montant total global non inférieur à 17.000.000,00 € (dix-sept millions d’euros) », expliquent dans un communiqué conjoint la Police Judiciaire et le Parquet Général de la République.
Les infractions pourraient inclure la participation économique dans des affaires, l’accès illégitime avec violation de la confidentialité, abus de pouvoir, corruption active et passive, faux en écriture, fraude informatique, fraude dans l’obtention d’une subvention, fraude fiscale qualifiée, trafic d’influence, association criminelle et blanchiment d’argent.