Le délai pour PI de parler des changements dans le TGV n’est pas en cours : Pourquoi ?

Le délai pour PI de parler des changements dans le TGV n'est pas en cours : Pourquoi ?

Dans le cadre du Contrat de Concession de la Ligne Ferroviaire à Grande Vitesse entre Porto (Campanhã) et Oiã (désignée PPP1), la société Infraestruturas de Portugal dispose de 60 jours, à compter de la date de sa présentation, pour approuver les avant-projets des gares et du pont sur le fleuve Douro et de tous les éléments du projet qui, d’une manière ou d’une autre, interfèrent avec les infrastructures ferroviaires existantes, a indiqué IP dans une réponse aux questions de Lusa, mardi.

 

Cependant, dans la même réponse, IP précise que le délai d’approbation susmentionné ne commence à courir que lorsqu’il est constaté que les projets sont accompagnés de toute la documentation nécessaire, ce qui n’est pas encore le cas à ce jour. Ainsi, le temps passe sans que le délai ne commence, bien que le projet soit disponible pour consultation publique à tout citoyen sur le portail participa.pt depuis le 22 octobre.

Face à cette réponse, Lusa a demandé à nouveau à IP quels documents manquaient et a reçu aujourd’hui une réponse indiquant que la documentation manquante concerne certaines spécialités techniques dont le projet est encore en cours de développement par le Concessionnaire.

Est en cause une proposition alternative pour la gare de la ligne à grande vitesse de Gaia, dont le contrat de concession signé avec l’État stipule qu’elle sera à Santo Ovídio, avec des connexions à deux lignes de métro, mais que le consortium AVAN Norte (Mota-Engil, Teixeira Duarte, Alves Ribeiro, Casais, Conduril et Gabriel Couto) souhaite construire en dehors de l’emplacement prévu, à Vilar do Paraíso, sans garantie de construction de l’extension du métro correspondante.

Le consortium souhaite aussi construire deux ponts séparés sur le Douro au lieu d’un pont routier et ferroviaire, et réaliser moins de tracé en tunnel que prévu initialement.

Lusa interroge également depuis le début d’octobre l’Agence Portugaise de l’Environnement (APA) sur ce sujet concernant les délais et les présentations publiques du projet, mais n’a jamais obtenu de réponse.

Aujourd’hui, le ministre des Infrastructures et du Logement, Miguel Pinto Luz, a rejeté l’existence de « polémique » concernant la gare à grande vitesse à Gaia, considérant la proposition de changement de localisation du consortium constructeur « légitime » et souhaitant prendre une décision rapidement, après les avis des entités compétentes.

IP effectue une « analyse technique et juridique » de la proposition du consortium pour la gare de Gaia à grande vitesse, confirmant avoir reçu des éléments en dehors de ceux soumis dans l’appel d’offres public.

Après l’adjudication du projet en octobre 2024, lors de laquelle le consortium avait diffusé une vidéo montrant la gare de Santo Ovídio et un pont routier et ferroviaire, il a présenté en avril une solution alternative qui n’était pas prévue dans le cahier des charges, avec la gare à Vilar do Paraíso et deux ponts au lieu d’un.

La localisation de la gare à grande vitesse de Gaia à Santo Ovídio, avec connexion aux deux lignes de métro (Jaune et Rubis), et la solution d’un pont routier et ferroviaire sur le Douro sont prévues depuis septembre 2022, lors de la première présentation du projet.

La Banque Européenne d’Investissement (BEI) a affirmé à Lusa en septembre avoir financé la ligne à grande vitesse en se basant sur la proposition qui respecte les spécifications de l’appel d’offres public, que la proposition soumise initialement par le consortium « reflète la profondeur et les spécifications approuvées pendant le processus d’appel d’offres public et incluses dans l’Évaluation d’Impact Environnemental (EIE) du projet », et que « toute modification substantielle du projet nécessiterait une révision formelle de la part des créanciers et des autorités compétentes ».

La section Porto-Oiã de la ligne à grande vitesse a bénéficié d’un financement de la BEI de 875 millions d’euros, avec un coût total de la section de 1,661 milliard d’euros.

Outre le prêt de la BEI, garanti partiellement par le programme InvestEU, le projet bénéficiera aussi de 900 millions d’euros de financements additionnels de diverses institutions financières nationales et internationales, de 480 millions en subventions dans le cadre du Mécanisme pour Interconnecter l’Europe (MIE) et de 150 millions de cofinancement par IP.

Le 16 avril, le gouvernement a assuré que « toute éventuelle modification devra être pleinement sécurisée du point de vue légal, être en totale conformité avec les exigences du cahier des charges et garantir l’accord des municipalités », se référant au fait que la proposition initiale du consortium « était alignée avec l’avant-projet présenté par IP ».