Contacté par Lusa, une source officielle du ministère des Affaires étrangères a indiqué suivre « de près le dossier ».
Le journaliste et correspondant de la RTP en Guinée-Bissau, Waldir Araújo, a été agressé et volé ce dimanche, dans le centre de Bissau, par des inconnus.
Waldir Araújo a déclaré aux médias locaux que l’agression et le vol auraient des motivations politiques. Les assaillants auraient accusé la RTP « de dénigrer l’image de la Guinée-Bissau à l’étranger ».
Dans un communiqué, le Conseil de rédaction de la RTP « exprime sa totale solidarité avec le journaliste », adresse ses « vœux de prompt rétablissement » et réaffirme « son engagement à défendre l’intégrité et la sécurité de tous les professionnels des médias ».
Dans la même note, le Conseil de rédaction de la chaîne publique a fermement dénoncé « toute forme de violence contre les journalistes, surtout si elle est motivée par l’exercice libre et responsable de la profession », en soulignant que la liberté de presse « est un pilier essentiel de la démocratie et doit être protégée dans tous les contextes ».
« Nous faisons également appel aux autorités compétentes pour mener une enquête judiciaire rapide et efficace afin de garantir que les responsables soient identifiés et tenus responsables », a-t-il ajouté.
Le journaliste, correspondant de la RTP à Bissau depuis 2019, a préféré donner davantage de détails sur l’incident après avoir porté plainte auprès de la Police Judiciaire et avoir reçu des soins médicaux à domicile.
Dans les images publiées par le blog « Ditadura Sem Consenso », qui a dénoncé l’agression et le vol, Waldir Araújo apparaît avec une partie du visage couverte de sang.
Le Syndicat des journalistes et techniciens de la communication sociale (Sinjotecs) guinéen a également réagi en condamnant l’agression et le vol et en demandant l’ouverture d’une enquête par les autorités.
« Nous exigeons des autorités compétentes une enquête rapide et rigoureuse, avec l’identification et la responsabilisation des auteurs de cette attaque », indique le Sinjotecs, dans un communiqué auquel Lusa a eu accès.