Dans un communiqué, l’UER indique que des « mises à jour importantes ont été faites dans le cadre des votes du Concours Eurovision de la Chanson, pour renforcer la confiance, la transparence et l’implication du public » dans l’événement.
« Les changements résultent d’un vaste processus de consultation des membres de l’UER [dont la RTP] après le Festival de 2025 », explique l’organisation.
Pour l’édition 2026, le nombre maximum de votes possible pour chaque spectateur (effectués en ligne, par SMS ou appel téléphonique) est réduit de vingt à dix.
Les demi-finales du festival reviennent à des jurys professionnels – ce qui n’était plus le cas depuis 2022 – et tant dans les demi-finales que dans la finale, une répartition « d’environ 50/50 entre les votes du jury et du public » est effectuée.
Les jurys passent à sept membres (précédemment cinq), doivent représenter une « variété d’expériences professionnelles » liées à la musique et aux arts et doivent signer un engagement d’impartialité.
« Chaque jury inclura au moins deux jurés âgés de 18 à 25 ans », précise l’UER.
Dans un communiqué, l’UER souligne également que les diffuseurs de télévision et les artistes participants « ne sont pas autorisés à participer activement, à faciliter ou à contribuer à des campagnes promotionnelles de tiers pouvant influencer le résultat du vote ».
« Toute tentative d’influencer indûment les résultats sera sanctionnée », précise-t-elle.
Ces mesures sont annoncées après plusieurs polémiques concernant le système de vote, notamment impliquant Israël.
Certains pays européens, dont la Slovénie, l’Espagne, l’Irlande, l’Islande et les Pays-Bas, ont publiquement déclaré ces derniers mois qu’ils envisageaient de boycotter l’édition 2026, qui aura lieu à Vienne, si Israël participe au concours.
Aux Pays-Bas, l’association de radiodiffusion publique Avrotros a accusé Israël d’avoir commis une « interférence prouvée lors de la dernière édition, se livrant à une manipulation politique de l’événement », faisant référence à la deuxième place obtenue par la chanteuse israélienne Yuval Raphael, via le vote téléphonique, lors de l’édition de cette année du concours.
Avrotros a également justifié la décision en citant les « graves violations de la liberté de la presse » commises par Israël à Gaza.
La Belgique, la Suède et la Finlande ont également révélé réfléchir à leur participation au festival. Les boycotts sont dus aux attaques militaires d’Israël dans le territoire palestinien de la bande de Gaza, ces deux dernières années, qualifiées de génocide par une commission internationale indépendante d’enquête de l’Organisation des Nations Unies.
Mardi, lors d’une conférence de presse, le directeur général de la chaîne publique autrichienne de diffusion ORF, Roland Weissmann, a déclaré qu' »il était temps pour la diplomatie » afin de pouvoir organiser le Concours Eurovision de la Chanson en 2026.
Weissmann a dit espérer un compromis, en décembre, sur la participation d’Israël à l’Eurovision, afin que l’Autriche puisse accueillir « le plus grand nombre possible de participants ».
L’Union Européenne de Radio-Télévision prendra une décision lors de l’assemblée générale ordinaire d’hiver, prévue pour les 4 et 5 décembre.
La finale du 70e Concours Eurovision de la Chanson est prévue pour le 16 mai, précédée de deux demi-finales les 12 et 14 du même mois.
Le Concours Eurovision de la Chanson est organisé par l’UER en coopération avec des opérateurs publics de plus de 35 pays, dont la RTP.
Le concours se tient annuellement depuis 1956 et certains pays ont déjà été exclus, comme la Biélorussie, en 2021, après la réélection du président Aleksandr Loukachenko, et la Russie, en 2022, après l’invasion de l’Ukraine.
Israël a été le premier pays non européen à pouvoir participer, en 1973, et a gagné quatre fois.
L’Autriche a remporté le 69e Concours Eurovision de la Chanson, qui a eu lieu en mai dernier à Bâle, en Suisse, avec le titre « Starmania », interprété par JJ. Les représentants portugais, NAPA, ont obtenu la 21e place avec la chanson « Deslocado ».
Le Portugal a participé pour la première fois au Concours Eurovision de la Chanson en 1964, manquant ensuite cinq éditions (en 1970, 2000, 2002, 2013 et 2016).
En 2017, le Portugal a remporté pour la première et unique fois le concours avec la chanson « Amar pelos dois », de Luísa Sobral, interprétée par Salvador Sobral.