La ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, Margarida Balseiro Lopes, était au Parlement ce mardi, dans le cadre de la discussion sur le budget de l’État pour 2026. Interrogée sur le Fonds de Promotion Culturelle, elle a admis que le projet d’Avanca pourrait être soutenu « à condition qu’il s’intègre et respecte les règles établies ».
« Je ne dis pas que ce n’est pas possible, je dis qu’il y a des règles », a déclaré la ministre en réponse à des questions de plusieurs députés concernant d’éventuels soutiens spécifiques à différents espaces via le Fonds de Promotion Culturelle, dont le règlement d’accès a été créé et publié au Journal officiel le mois dernier.
« Je tiens à renforcer une idée qui est transversale à tout : le Fonds de Promotion Culturelle doit être géré avec des critères, des objectifs, ce sera toujours notre préoccupation. […] Il y a 308 municipalités, si les 308 municipalités veulent demander 350 mille euros pour intervenir dans un équipement qu’elles possèdent dans leur commune, il est facile de comprendre que cela n’est pas financièrement possible. Cela signifie qu’il doit y avoir des critères, ce que je ne veux pas, c’est que ce soit le critère de la couleur partisane. Cela doit être en fonction du besoin », a affirmé la ministre.
Balseiro Lopes a souligné que l’une des options qu’elle va prendre pour 2026 sera une ligne de financement pour des interventions dans le patrimoine.
Le premier concours du Fonds de Promotion Culturelle, ouvert le mois dernier, dispose d’une dotation de 500 mille euros et couvre des projets développés sur le territoire national, « pouvant intégrer des actions à l’étranger lorsqu’elles poursuivent les fins du FPC », lit-on dans l’avis.
Dans un communiqué publié également en octobre, le ministère dirigé par Margarida Balseiro Lopes mentionnait que le fonds « mobilise actuellement plus de 40 millions d’euros par an, renforcés pour l’année prochaine », à travers le budget de l’État.
Contacté aujourd’hui par Lusa, António Costa Valente, responsable du Cineclub d’Avanca, a déclaré espérer que ce soient « des règles qui permettent de poursuivre le processus de développement culturel et d’ouverture au cinéma sans frontières, multiculturel et entièrement disponible pour de nouveaux projets ».
« C’est pour cela que nous voulons terminer le siège », a affirmé Costa Valente, soulignant l’urgence de la conclusion des travaux, qui durent depuis 32 ans, sur un terrain de la Mairie d’Estarreja, avec laquelle cette association a un contrat de commodat valable pour 50 ans.
« Le Festival de Cinéma d’Avanca, qui célébrera sa 30e édition en 2026, a besoin de toute urgence que les travaux soient achevés, car il dispose là d’une salle de cinéma, et nous voulons faire fonctionner cette salle de cinéma », a-t-il déclaré.
Le montant nécessaire est destiné à finaliser l’espace, qui comprendra la salle de cinéma, ainsi que des zones de production et de formation.
Valente souligne que le projet est celui « d’une association à but non lucratif, qui a toujours travaillé au bénéfice de la culture, de manière générale et spécifiquement dans le cinéma, au cours des 40 dernières années ».
« L’objectif est de continuer à développer un projet culturel qui promeut le cinéma sans frontières, multiculturel et ouvert à de nouveaux projets », a-t-il conclu.