Le chef de la PSP sera jugé pour 14 crimes, y compris la violence domestique.

Le chef de la PSP sera jugé pour 14 crimes, y compris la violence domestique.

Le juge d’instruction criminelle de Leiria a rejeté la demande de nullité partielle de l’enquête soulevée par l’accusé et l’a inculpé « des faits et qualifications juridiques énoncés dans l’acte d’accusation formulé par le ministère public (MP) », selon la décision d’instruction datée du 08, à laquelle l’agence Lusa a désormais accès.

Le chef de la PSP sera jugé par un tribunal collégial pour un crime de violence domestique aggravée, neuf crimes de menace aggravée, trois crimes d’introduction dans un lieu interdit au public et un crime d’atteinte à l’intégrité physique, dont ont été victimes sa femme, avec qui il a un enfant mineur, et ses beaux-parents.

L’accusé, âgé de 41 ans, qui travaillait dans un commissariat à Lisbonne, continuera à attendre le développement du procès sous la mesure de coercition de l’obligation de rester à domicile avec surveillance électronique.

Selon l’acte d’accusation, la femme a été soumise à des mauvais traitements psychologiques répétés, à des sentiments de terreur et d’humiliation de la part de l’accusé, vivant dans une constante angoisse, de peur qu’il ne la tue ainsi que ses parents.

Le MP a indiqué que la victime, dès le début de la relation, a supporté que celui-ci la contrôle, lui adresse des expressions dégradantes et humiliantes, et même qu’il la frappe.

Décrivant, entre autres, des situations dans lesquelles des menaces de mort envers la femme et ses parents ont eu lieu, le MP a relaté qu’à une occasion où la victime avait commencé un enregistrement avec son téléphone portable pour se protéger, l’accusé lui a donné plusieurs coups, lui a marché sur les pieds et lui a enfoncé ses ongles dans l’oreille, la victime ayant dû recevoir un traitement hospitalier.

Toujours selon l’acte final du MP, lorsque la femme lui disait que ses comportements relevaient de la violence domestique, l’accusé faisait référence à des procureurs de permanence, voulant démontrer qu’il ne servait à rien de porter plainte, maintenant devant elle un sentiment d’impunité et abusant de sa position professionnelle pour la conditionner.

Le MP a ajouté que, en raison des comportements de l’accusé, qui sont répétés et actuels, les victimes « vivent dans un climat de terreur », car elles craignent qu’il ne puisse concrétiser les annonces de mort qu’il leur adresse.

En mars, la femme de l’accusé a porté plainte au commissariat de la PSP de Nazaré, l’accusé ayant été arrêté à Lisbonne par des éléments de Leiria de cette force policière.

C’est à cette occasion que la PSP a procédé à « la saisie préventive des armes que le suspect possédait, une arme de service, une matraque extensible et une arme personnelle ».

L’accusation a décrit que lorsque des éléments de la PSP se sont rendus au domicile du couple pour récupérer les armes qu’il détenait, étant en congé pour raison psychiatrique, celui-ci aurait refusé et menacé de nouveau sa femme.

« Même si vous prenez les armes, il y a toujours les armes blanches, les couteaux ! », a indiqué le Ministère Public.

« Je vais me tuer, mais je ne vais pas seul », a-t-il ajouté.

En septembre, la PSP a informé Lusa que, « par ordre du 20 mars 2025, l’ouverture d’une procédure disciplinaire a été déterminée à l’encontre de cet élément de police », procédure qui se trouve au Commandement Métropolitain de Police de Lisbonne (Cometlis) et qui est en attente de décision judiciaire.