« Les matières qui auparavant se trouvaient dans des domaines sectoriels distincts, télécommunications, contenus audiovisuels, publicité, interagissent maintenant dans un contexte réglementaire interdépendant, nécessitant un dialogue permanent entre les régulateurs, les gouvernements et les opérateurs », a déclaré la présidente de l’Autorité Nationale des Communications (Anacom).
Présente à la conférence organisée par l’ERC « La Communication Sociale et le Futur Digital » à Lisbonne, Sandra Maximiano a également affirmé que le Portugal fait face à trois « grands défis » pour la mise en œuvre du cadre législatif.
Le premier défi est celui de la « cohérence réglementaire », et l’Anacom croit qu’une « coordination solide entre régulateurs », notamment avec l’Entité Régulatrice pour la Communication Sociale (ERC), la Commission Nationale de Protection des Données (CNPD) et l’Autorité de la Concurrence (AdC), « est essentielle pour promouvoir la sécurité juridique et la confiance auprès des citoyens et des entreprises ».
Le deuxième défi, selon la présidente du régulateur, est celui de la « capacité institutionnelle et technique », considérant que l’« innovation technologique dans les domaines de l’intelligence artificielle (IA), de la sécurité des réseaux, de la gestion des données et de l’intégrité des plateformes numériques, exige des compétences spécialisées et un investissement continu dans la connaissance ».
Sandra Maximiano défend que la « régulation moderne doit être basée sur des preuves » et « soutenue par des données », étant orientée vers les résultats.
Le troisième défi est celui de la « proximité avec les citoyens ». « La confiance du public est le plus grand atout de toute entité régulatrice », a affirmé la présidente.
La dirigeante de l’Anacom a considéré que le cadre législatif européen, à travers des « instruments comme le Code Européen des Communications Électroniques et bientôt le Digital Networks Act (DNA), le Digital Service Act (DSA), le Digital Markets Act (DMA), le European Medium Freedom Act (EMFA) et l’AI Act » constituent un ensemble normatif de grande portée, qui « redéfinit les responsabilités des autorités nationales ».
