Le programme des quatre concerts comprend la cantate « Wie schön leuchtet der Morgenstern » BWV 1 de Johann Sebastian Bach (1685-1750), le Magnificat en Do Majeur d’Antonio Caldara (1670-1736), qui sera « une inédite première moderne », et le « Te Deum » en Ré Majeur de Jan Zelenka (1679-1745).
« Dans son premier numéro, le ‘tutti’ de l’ensemble, mené par deux violons solistes, prépare l’ambiance pour que le chœur présente une version hautement élaborée de la mélodie d’un hymne homonyme, largement connu parmi les milieux luthériens de l’époque. Le génie de Bach ne s’impose pas, ne saute pas aux yeux ou aux oreilles des auditeurs : il ‘Est’ simplement. Cela se produit comme une nécessité naturelle de l’expression du texte et de la créativité du compositeur, comme si cela ne pouvait être autrement, une inévitable et favorable destinée », peut-on lire dans le programme du concert concernant la cantate de Bach.
Dans le même texte, il est indiqué l’intérêt de Bach pour l’œuvre de Caldara et que « quelque part parmi ses affaires, peut-être dans un tiroir, Bach avait une copie écrite de sa main d’un Magnificat en Do Majeur de Caldara ».
« Quant au Magnificat de Caldara que nous allons chanter lors de ces concerts, peu de choses sont connues. A-t-il un jour été dans un tiroir de Bach ? Ou a-t-il fini dans le panier à papiers ? Nous savons seulement que c’est une petite pépite, d’environ dix minutes de durée. Le chœur, accompagné par le ‘tutti’ de l’ensemble, intervient à trois reprises — au début, au milieu et à la fin de l’œuvre — encadrant un ensemble de petites arias, un duo et un trio, tous de caractère intimiste, accompagnés presque exclusivement par la basse continue, ponctués ici et là par quelques instruments de l’ensemble », a indiqué le CACN.
Le « Te Deum » de Zelenka est décrit comme « une œuvre emblématique de l’ensemble de sa production : bien ancrée dans les pratiques compositionnelles de l’époque baroque, la musique de Zelenka surprend et se définit par des singularités harmoniques, avec des mélodies peu évidentes, des asymétries de phrasé et une abondance d’irrégularités rythmiques, de syncopes et de polyrhythmies ».
Sous la direction du maestro Luís Lopes Cardoso, le CACN se produira samedi à l’Église Nossa Senhora da Conceição, répétant dimanche à l’Église de Nossa Senhora das Mercês. Le week-end suivant, le même ensemble se produira à l’Église du Sagrado Coração de Jesus, le samedi, et à la Basilique da Estrela, le dimanche.
Les concerts de samedi et dimanche se dérouleront à 17h00, tandis que ceux du week-end des 13 et 14 auront lieu à 21h00.
Les concerts auront pour solistes Inês Tavares Lopes et Beatriz Ventura, sopranos, Estrela Martinho, alto, Tiago Simas, ténor, João Fonseca e Castro, basse, avec Benedikt Gasenzer à l’orgue.
Selon le CACN, à la fin de certains concerts « une collecte de dons sera effectuée, dont le produit servira à soutenir les activités chorales du CACN et pour des œuvres sociales et/ou des améliorations des églises qui accueillent les événements ».