« Pour maintenir les niveaux de soutien qui ont été fournis dans le cadre actuel, le prochain budget européen devrait prévoir pour l’agriculture, en termes réels, plus de 480 milliards d’euros, mais n’en propose que 300 milliards, soit une coupe brutale de près de 38% », peut-on lire dans un communiqué.
Selon la confédération, si ce budget se concrétise, il « conduira à la faillite de milliers d’exploitations agricoles européennes », entraînant une « augmentation des importations et une hausse généralisée des prix alimentaires ».
La CNA affirme également que l’intégration des fonds de la Politique Agricole Commune (PAC) dans un fonds unique « vise à essayer de masquer les coupes ».
« Avec cette option, la Commission européenne dilue, dans une approche générale, les soutiens au secteur, tout en maintenant les règles restrictives de la PAC que les agriculteurs doivent respecter pour exercer leur activité, autrement dit, les obligations restent, mais les soutiens sont réduits », a-t-elle ajouté.
La confédération remarque encore que la « situation pourrait être encore plus grave en ce qui concerne les budgets dédiés au développement rural », précisant que « leur maintien n’est pas garanti ».
« Il est important de noter que pour la période actuelle (2021-27), le montant destiné au développement rural au Portugal s’élève à quatre milliards d’euros, comprenant non seulement des mesures de soutien à l’investissement, mais aussi des mesures de soutien agro-environnemental, le soutien au rajeunissement de l’agriculture et des mesures garantissant, par exemple, que l’agriculture dans les zones de montagne puisse continuer à être pratiquée », est-il précisé dans le communiqué.
Dans le cadre du Cadre Financier Pluriannuel 2028-2034, l’exécutif de la communauté a avancé mercredi avec une proposition pour la PAC qui prévoit la fusion des deux piliers actuels (paiements directs annuels et développement rural, qui offrent des soutiens pluriannuels) en un seul, axé sur le revenu des agriculteurs et orienté vers les résultats.