Jeudi, le Parlement a approuvé en spécialité la proposition du PSD et du CDS-PP pour que le gouvernement paie à nouveau en 2026 un supplément extraordinaire aux pensions les plus basses. Cependant, il y a une condition à ce versement: l’évolution des comptes publics.
En effet, cette indication avait déjà été donnée à plusieurs reprises par l’exécutif, qui a conditionné l’attribution de ce ‘bonus’ aux comptes publics. Cette année, le supplément extraordinaire a été versé en septembre.
Avec cette approbation, le gouvernement est tenu de procéder l’année prochaine au « paiement d’un supplément extraordinaire des pensions, en fonction de l’évolution de l’exécution budgétaire et des tendances respectives en termes de recettes et de dépenses ».
Ce que dit la proposition approuvée
Dans l’explication de la proposition, les partis soutenant l’exécutif de Luís Montenegro affirment qu’il est nécessaire de donner « une marge au gouvernement pour définir de quelle manière il pourra concrétiser » le paiement du supplément, « face à l’incertitude de l’économie mondiale, en particulier de la situation financière des principaux partenaires économiques du Portugal, et à l’incertitude des modifications budgétaires qui se réaliseront pendant la période actuelle de spécialité du Budget de l’État pour 2026, en tenant compte du cadre parlementaire actuel ».
Comment le bonus a-t-il été attribué cette année ?
En 2025, les retraités avec les pensions les plus basses, jusqu’à 1567,5 euros, ont reçu un montant supplémentaire pendant un mois, en septembre, de 100, 150 ou 200 euros, selon le montant de la pension.
En pratique, le supplément avait une valeur de 200 euros pour les pensions jusqu’à 522,50 euros, de 150 euros pour les pensions entre 522,50 euros et 1045 euros et de 100 euros pour toutes les pensions entre 1045 et 1567,50 euros.
Ce supplément a concerné les retraités de la Sécurité Sociale, de la Caixa Geral de Aposentações (CGA) et du secteur bancaire, soit un total de deux millions et 300 mille retraités.
Et les autres propositions ?
Les propositions du PS pour que le supplément extraordinaire à payer en 2026 soit converti en une augmentation permanente, laissant comptes à la formation de la pension de 2027, ont été rejetées par le PSD, le CDS et Chega.
Dans l’initiative, le groupe PS proposait que, l’année prochaine, « tout supplément extraordinaire, de concession unique ou ponctuelle et indépendamment de son montant, attribué aux retraités en fonction de la marge budgétaire existante, doit être converti en une mise à jour extraordinaire de pension à des fins de mise à jour de cette dernière, en fonction de l’évolution de la marge structurelle du système ».
Le groupe socialiste prévoyait que cette mise à jour soit « intégralement financée par des fonds du Budget de l’État » et que, si nécessaire, le financement du Fonds de Stabilisation Financière de la Sécurité Sociale pour procéder à cet accroissement se fasse par une compensation d’origine « dans un ajustement d’un point de pourcentage des taux de l’IRC ».
Les propositions du PCP, du BE, de Chega et de Livre pour augmenter les pensions l’année prochaine ont également été rejetées.
Le PCP proposait qu’à partir du 1er janvier 2026, la mise à jour pour toutes les pensions corresponde à 5% du montant de la pension, « ne pouvant être inférieure à 75 euros par retraité ».
Le BE proposait une augmentation extraordinaire minimale de 50 euros par retraité, après l’application de la mise à jour régulière annuelle. Chega proposait que les pensions jusqu’à 1567,5 euros soient augmentées de 1,5%, sans préjudice de l’actualisation régulière.
La proposition de Livre visait à garantir qu’à partir du 1er janvier 2026, le gouvernement procède à l’augmentation supplémentaire du montant des pensions en supplément de l’actualisation annuelle.
