Les cinq plus grandes banques opérant au Portugal ont enregistré des bénéfices de 3,903 milliards d’euros jusqu’en septembre, soit une baisse de 0,33 % par rapport à l’année précédente.
Ainsi, les bénéfices cumulés de Caixa Geral de Depósitos (CGD), Santander Totta, Millennium BCP, Novo Banco, et BPI ont diminué de 12,8 millions d’euros jusqu’en septembre par rapport aux 3,916 milliards d’euros enregistrés il y a un an.
Cette évolution est due à la variation de la marge financière, qui représente la différence entre les intérêts perçus sur les prêts et ceux versés sur les dépôts et qui a représenté 7,101 milliards d’euros pour ces cinq banques au cours des neuf premiers mois.
Par rapport à la même période de l’année dernière, c’est une diminution de 501 millions d’euros, soit 7,1 %, impactée par les changements de la politique monétaire européenne.
Parmi les cinq banques, le BPI et le Santander ont enregistré une réduction de leurs bénéfices de 12,3 % et 6,4 %, respectivement, pour atteindre 389,3 et 728,2 millions d’euros.
Les présidents ont justifié cette baisse par la réduction de la marge financière et les impacts de la baisse des taux d’intérêt.
Les bénéfices du Novo Banco sont restés pratiquement inchangés à 610,5 millions d’euros (plus 100 000 euros).
En revanche, le BCP a vu ses résultats nets progresser de 8,7 % pour atteindre 775,9 millions d’euros.
Pour la banque publique, l’augmentation de 2,2 % pour atteindre 1,399 milliard d’euros a été partiellement due à la réversion de provisions et d’imparités, pour un montant de 119 millions d’euros, contre une constitution de 91 millions d’euros il y a un an.
La politique monétaire pour le contrôle de l’inflation après la pandémie de COVID-19, aggravée par l’invasion russe de l’Ukraine, a finalement atteint son objectif, avec le taux mesurant la variation des prix à la consommation atteignant 2,1 % en octobre, selon Eurostat, en ligne avec l’objectif de la Banque centrale européenne (BCE).
À l’instar de ce qui a été observé à la fin du semestre, et avec l’assouplissement des taux d’intérêt, les marges financières ont reflété cette évolution, reculant dans quatre des cinq banques, à l’exception, encore une fois, du BCP.
Jusqu’en septembre, la marge financière du BCP a augmenté de 2,6 % pour atteindre 2,166,6 millions d’euros, grâce à l’activité internationale, qui a augmenté de 5,8 % contre une contraction de 0,9 % dans l’activité domestique.
Au premier semestre, les marges financières de BPI et CGD ont reculé de 10,8 % et 9,7 %, respectivement, pour atteindre 659 millions d’euros et 1,916 milliard d’euros, tandis que le Santander a enregistré une baisse de 17,3 %, pour atteindre 1,030 milliard d’euros.
Le Novo Banco a vu sa marge financière baisser de 6,5 % pour atteindre 829 millions d’euros.
Le montant des commissions perçues jusqu’en septembre a augmenté de 2,95 % par rapport à l’année précédente, pour atteindre 1,926 milliard d’euros, les plus grandes parts appartenant au BCP (629 millions d’euros, augmentation de 4 % par rapport à l’année précédente) et à la CGD (439 millions d’euros, augmentation de 0,5 %).
Les commissions du Santander ont augmenté de 5,9 % pour atteindre 365 millions d’euros et celles du Novo Banco de 10,7 % pour atteindre 266 millions d’euros.
En sens inverse, le BPI a réduit les commissions perçues de 6,9 % jusqu’en septembre, pour atteindre 227 millions d’euros, en raison d’une situation exceptionnelle ayant impacté les commissions l’année dernière.
Les banquiers ont mentionné que ces augmentations ont été davantage motivées par l’augmentation de l’activité des clients que par la hausse des tarifs.
En ce qui concerne les employés et les agences, les cinq plus grandes banques du secteur comptaient 25 401 employés et 1 824 agences sur le territoire national. Par rapport à l’année précédente, cela représente 185 employés de moins et neuf agences de moins.
À la fin septembre, le Millennium BCP était la banque comptant le plus de salariés (6 224), suivi de la CGD (5 962), du Santander (4 674), du BPI (4 430) et du Novo Banco (4 111).
Par rapport à l’année précédente, cela représente une réduction du nombre de travailleurs pour CGD (-265), Novo Banco (-138) et BCP (-51) et une augmentation pour BPI (175) et Santander (94).
En termes d’agences, ces banques comptaient 1 824 espaces à la fin des neuf mois, soit une réduction de neuf en termes nets.
La Caixa est restée à 512 comme il y a un an, tandis que Santander, BPI, et Novo Banco ont réduit le nombre d’espaces de deux, pour atteindre respectivement 327, 302 et 289, tandis que le BCP avait, à la fin septembre, trois espaces de moins qu’il y a un an (394).
