Dans sa déclaration, l’AdC indique avoir décidé de lancer une enquête approfondie sur cette opération car « il ne peut être exclu » qu’elle soit susceptible de créer des obstacles significatifs à la concurrence effective sur le marché de la prestation de soins de santé hospitaliers par des unités privées.
Le régulateur de la concurrence au Portugal souligne que, compte tenu de la pertinence nationale de la CUF et de l’importance régionale du Groupe HPA, « il n’est pas possible, à ce stade de la procédure, d’écarter l’hypothèse que l’opération de concentration en question puisse entraîner un renforcement significatif du pouvoir de négociation » auprès des fournisseurs d’assurances et des sous-systèmes complémentaires.
« Un tel renforcement pourrait se traduire par une détérioration des conditions commerciales applicables à ces entités, avec des impacts potentiellement négatifs tout au long de la chaîne de valeur, y compris sur les charges supportées par les bénéficiaires finaux », alerte l’AdC, qui ajoute avoir identifié des « problèmes de concurrence » dans une potentielle élimination de la concurrence potentielle.
L’achat de HPA par CUF a été communiqué à la Concurrence en avril et verrait la CUF SGPS, détenue à près de deux tiers par José de Mello Capital, acheter le HPA, un groupe hospitalier privé qui possède des unités hospitalières et des cliniques dans les régions de l’Algarve, de l’Alentejo et de la Région Autonome de Madère.
Selon l’AdC, l’opération de concentration en question « se traduit par l’acquisition, par le plus grand opérateur national, de l’un des principaux opérateurs régionaux, dont l’activité est concentrée dans des régions du territoire national où la CUF, jusqu’à présent, n’a aucune présence ».
Le document indique que le secteur de la prestation de soins de santé hospitaliers par des entités privées a augmenté ces dernières années, avec une « expansion significative de la demande, stimulée par l’élargissement de la couverture fournie par les assurances et les sous-systèmes complémentaires de santé ».
Le superviseur a également souligné que le secteur des soins de santé hospitaliers a été marqué par un processus de consolidation et accompagné par une aggravation des conditions commerciales pratiquées, avec encore des barrières significatives à de nouvelles entrées.
L’AdC a insisté sur le fait que ce n’est pas une décision finale et que l’ouverture d’une enquête approfondie est décidée lorsque des démarches complémentaires sont jugées nécessaires et qu’après celles-ci, elle peut décider de ne pas s’opposer ou d’interdire l’opération, avec la possibilité que l’acheteur accepte des recommandations pour donner ‘feu vert’ aux transactions.