Lors d’une conférence sur l’intelligence artificielle, un document a révélé que la récente croissance de l’industrie de l’externalisation en Afrique devrait ralentir, incitant les travailleurs à améliorer leurs compétences pour pouvoir négocier de meilleurs emplois.
L’externalisation est une stratégie commerciale qui consiste à engager des entreprises externes pour réaliser des tâches qui pourraient être effectuées en interne, permettant à l’entreprise contractante de se concentrer sur ses principales compétences tout en réduisant les coûts, améliorant l’efficacité et augmentant la productivité.
Le nouveau rapport de Caribou et Genesis Analytics, en partenariat avec la Mastercard Foundation, mentionne que les tâches effectuées par les femmes sont en moyenne 10 % plus susceptibles d’être automatisées que celles des hommes dans le même secteur.
Cette disparité accentuera les inégalités de genre dans le secteur du travail si elle n’est pas abordée de manière proactive, indique le document.
L’étude conclut que les emplois à bas salaires, représentant 68 % de la main-d’œuvre, sont particulièrement à risque et que jusqu’à 40 % des tâches humaines dans le secteur de l’externalisation en Afrique pourraient être automatisées.
Néanmoins, les experts en intelligence artificielle présents au sommet ont affirmé qu’avec des investissements et une formation adéquats, les femmes et les jeunes pourraient accéder à des emplois mieux rémunérés et plus qualifiés que ceux qu’ils occupent actuellement.
Jeremy Jurgen, directeur général du Forum économique mondial, coorganisateur de la conférence, a déclaré qu’il y a une pénurie de travailleurs en intelligence artificielle et une nécessité d’investir dans le développement de talents pour résoudre ce problème.