« Malheureusement, malgré tous les efforts et les propositions présentées, nous n’avons pas encore réussi à créer la profession de technicien d’urgence médicale, un rêve qui continue d’être poursuivi », a déclaré le président de l’ANTEPH dans un communiqué, le jour où l’association célèbre ses 20 ans d’existence.
Selon l’association, un décret-loi de 2016 a créé la carrière spéciale de technicien d’urgence pré-hospitalière (TEPH) qui ne concerne que ceux qui travaillent pour l’Institut National d’Urgence Médicale (INEM), et n’est pas extensif aux membres des sapeurs-pompiers et de la Croix-Rouge, qui font partie du Système Intégré d’Urgence Médicale (SIEM) au Portugal continental.
Selon Luís Canaria, cette situation est venue « contribuer encore plus à l’aggravation des disparités régionales dans le secours au Portugal », puisque, plus de neuf ans après l’entrée en vigueur de la loi, « le secours est asymétrique et le modèle actuel de formation ne sert pas les intérêts du pays et est soumis à des intérêts peu clairs ».
« Les compétences approuvées dans ce décret-loi permettent de fournir des soins qui ne sont aujourd’hui disponibles que dans les véhicules médicaux d’urgence et de réanimation – VMER et dans les ambulances de support immédiat de vie – SIV », a ajouté le président de l’ANTEPH, qui a déjà demandé « diverses réunions au ministère de la Santé et à l’INEM » pour analyser cette situation.
« Nous espérons que dans les 20 prochaines années – il serait bon que cela ne prenne pas autant de temps – nous puissions enfin avoir une profession reconnue, qui permette l’accès à une formation basée sur des plans curriculaires permettant l’augmentation des compétences respectives, à l’instar de tant d’autres catégories professionnelles, et qui permette aux malades, accidents et femmes enceintes d’avoir un secours standardisé et au niveau de tout pays civilisé », a encore déclaré Luis Canaria.
Selon lui, la création de la profession de technicien d’urgence médicale permettrait de régulariser la situation des milliers de professionnels de l’INEM, des pompiers, de la Croix-Rouge Portugaise et du secteur privé, qui « sont affectés par ce non-respect de la loi ».
