La lecture du verdict avait été initialement fixée pour le 12 décembre, mais elle a été reportée après que le collectif de juges a reconnu l’absence de notification de plusieurs accusés et de leurs avocats concernant une demande d’évaluation de patrimoine inconséquent présentée par le Ministère Public (MP).
À l’époque, l’avocate Teresinha Ramos, représentant deux des accusés, avait expliqué que le MP avait déposé « une demande visant à déterminer si les accusés possédaient un patrimoine non conforme à leurs revenus licites ».
« Après la décision du collectif de juges [à admettre l’absence de notification], un délai est en cours pour que les avocats se prononcent » — qui s’est terminé ce mardi, 23 décembre –, rendant ainsi incompatible la date initialement prévue du 12 décembre, a ajouté l’avocate.
Selon des documents consultés aujourd’hui, deux avocats impliqués dans l’affaire, Teresinha Ramos et Cordeiro Lopes, représentant un autre accusé, ont contesté la demande de liquidation de patrimoine incongruente de leurs clients, mais ont renoncé à la réouverture de l’audience de jugement.
Les documents indiquent que les deux avocats ont demandé que le collectif de juges procède à la lecture du verdict le 5 janvier, lors de la session programmée à 14h00 au tribunal de Beja.
La demande déposée par le MP identifie un patrimoine prétendument incongru de huit accusés dans cette affaire, comprenant six personnes et deux entreprises, pour une valeur totale de 2.179.869,13 euros.
C’est l’un des dossiers découlant de l’opération dénommée « Opération Espelho », menée par la Police Judiciaire en novembre 2023, liée à l’exploitation présumée de dizaines de travailleurs immigrés dans des propriétés agricoles en Alentejo.
Cette affaire implique 30 accusations de traite d’êtres humains, ainsi que des crimes d’aide à l’immigration illégale, d’association criminelle pour aide à l’immigration illégale et de blanchiment de capitaux, entre autres.
Le procès a débuté le 20 octobre, alors avec un total de 20 accusés.
Dans les conclusions finales, le MP a demandé la condamnation de huit personnes, l’acquittement de deux autres accusés et de deux entreprises (chacune liée à un de ces accusés) et la dissolution de cinq entreprises.
Trois autres accusés seront jugés dans un procès séparé.