L’Armée de l’air prévoit d’avoir 6 équipages de recherche et de sauvetage aux Açores.

L'Armée de l'air prévoit d'avoir 6 équipages de recherche et de sauvetage aux Açores.

« Notre ambition minimale est d’avoir, au moins six équipages, d’hélicoptères EH101 Merlin dans l’archipel », a déclaré le commandant de la zone aérienne des Açores, le major-général António Moldão.

Le jour du début de l’exercice avancé de recherche et sauvetage ASAREX aux Açores, António Moldão a souligné l’importance de la Base Aérienne n° 4, sur l’île de Terceira, dans ce domaine.

« L’effort opérationnel est très important. La quantité d’évacuations médicales et de sauvetages effectués ici est considérable », a-t-il souligné.

L’escadron 752 « Fénix » a été créé il y a deux ans et connaît encore certaines limitations en termes de personnel opérationnel.

« Nous sommes profondément conscients de la pertinence de cette unité aérienne opérationnelle et nous faisons tout notre possible pour que la croissance de l’escadron 752 se consolide, et elle est en bonne voie », a réitéré le commandant de la zone aérienne des Açores.

António Moldão a admis que les ressources humaines représentent un défi pour l’Armée de l’air, qui ne peut souvent pas éviter la fuite vers l’aviation civile.

De plus, la formation d’un pilote-commandant pour les EH-101 Merlin peut prendre environ 10 ans.

« Ce sont des ressources humaines hautement qualifiées, des pilotes aux opérateurs de treuil et aux sauveteurs-récupérateurs. La formation de tout cet ensemble humain est une formation qui prend des années », a-t-il indiqué.

Actuellement, l’escadron 752 ne compte qu’un seul pilote-commandant et doit parfois faire appel au soutien de l’escadron 751 de la Base Aérienne numéro 6 de Montijo.

« Nous avons encore dû projeter des pilotes-commandants depuis Montijo pour collaborer à cet effort », a reconnu le commandant de la zone aérienne des Açores.

« Moi-même, je suis également pilote-commandant de l’EH-101 et je réalise aussi des évacuations aéro-médicales et des sauvetages dans l’archipel, et je contribue », a-t-il ajouté.

À l’heure actuelle, l’escadron 752 assure « en permanence, au moins deux équipages, d’EH-101 ».

L’Armée de l’air portugaise continue de former un « nombre significatif de nouveaux pilotes chaque année », mais d’autres escadrons nécessitent aussi des ressources humaines avec d’autres aéronefs.

« La consolidation de cette capacité ici aux Açores est en cours, elle suit son chemin. L’objectif est d’avoir au moins six équipages. Nous y parviendrons. Nous n’y sommes pas encore, mais nous travaillons pour que cela se produise le plus rapidement possible », a renforcé António Moldão.

Le commandant de la zone aérienne des Açores a mis en avant le « travail extraordinaire » non seulement des équipages mais aussi des équipes de maintenance qui permettent de maintenir deux hélicoptères en état de réactivité chaque jour.

« Dans cette unité, nous parvenons à renouveler plus de 1.000 heures de vol d’EH par an. C’est un effort significatif. Environ 50% des heures de vol d’EH sont effectuées dans l’archipel des Açores », a-t-il souligné.

Les missions de recherche et de sauvetage aux Açores peuvent se dérouler à 350 milles de distance, durant entre six à huit heures, ce pourquoi il est essentiel d’avoir une seconde équipe prête à intervenir.

« La protection de cet équipage repose sur le deuxième hélicoptère et le second équipage prêt à décoller au cas où une catastrophe surviendrait avec l’hélicoptère en vol », a expliqué António Moldão.