Le projet de réforme de la législation du travail, approuvé jeudi en Conseil des Ministres et soumis aux partenaires sociaux, inclut plusieurs modifications.
Selon le document, outre les « services de soin aux enfants, aux personnes âgées, aux malades et aux personnes handicapées », mentionnés jeudi par la ministre du Travail et comprenant par exemple les crèches et les maisons de retraite, le gouvernement entend également élargir les aspects de « services de sécurité privée pour des biens ou équipements essentiels » et l’approvisionnement alimentaire dans la prestation de services minimaux « indispensables » en cas de grève, à la lumière de la « satisfaction des besoins sociaux impératifs ».
Interrogée par la presse sur l’inclusion ou non des écoles élémentaires et secondaires dans le cadre des services de soin aux enfants, aux personnes âgées, aux malades et aux personnes handicapées, une source officielle a mentionné jeudi que « cela n’est pas défini ».
Le Code du travail prévoit actuellement que, en cas de grève, les services minimaux soient assurés « dans une entreprise ou un établissement visant à satisfaire des besoins sociaux impératifs », incluant les services postaux et de télécommunications; les services médicaux, hospitaliers et pharmaceutiques; la salubrité publique, y compris la réalisation des funérailles; les services d’énergie et de mines, incluant l’approvisionnement en carburants.
Sont également inclus l’approvisionnement en eau; les pompiers; les services d’accueil au public assurant la satisfaction des besoins essentiels dont la prestation incombe à l’État; les transports, y compris les ports, aéroports, gares ferroviaires et routières en rapport avec les passagers, animaux, denrées alimentaires périssables et les biens essentiels à l’économie nationale, incluant les charges et décharges; et le transport et la sécurité des valeurs monétaires.
Loi de travail ? Crèches et maisons de retraite avec services minimaux et contrats étendus
La proposition de réforme du gouvernement de la législation du travail inclut l’inclusion du secteur « soins aux enfants et aux personnes malades » ou handicapées dans les services minimaux et l’extension de la durée des contrats de travail.
Lusa | 19:18 – 24/07/2025
Après la réunion avec les partenaires sociaux, la ministre du Travail, de la Solidarité et de la Sécurité Sociale a réitéré que l’objectif est « d’être un peu plus exigeant quant à la définition des services minimaux, sans toutefois « porter atteinte » au droit de grève, tout en le rendant « uniquement comparable avec d’autres droits fondamentaux », notamment le droit à la santé, au travail ou « à la circulation ».
Cette modification, admise par le Premier ministre lui-même lors de la campagne électorale début mai, a suscité des critiques de la part des syndicats ainsi que de certains partis politiques.
Le projet de « réforme profonde » de la législation du travail, qui sera encore négocié avec les partenaires sociaux dans le cadre de la concertation sociale, vise « 30 thèmes clés » et inclut la révision « d’une centaine d’articles du Code du travail », a expliqué la ministre Rosário Palma Ramalho.