L’Angola signe un accord avec une entreprise chinoise pour un investissement agricole.

L'Angola signe un accord avec une entreprise chinoise pour un investissement agricole.
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Un protocole d’accord a été signé aujourd’hui à Luanda entre le ministre de l’Agriculture et des Forêts d’Angola, Isaac dos Anjos, et un représentant de Sinohydro, Li Xunfeng.

Le Planagrão a été lancé par le gouvernement angolais en 2022, dans le but de promouvoir la production de riz, soja, maïs et blé dans la zone est du pays.

Dans des déclarations à la presse, Li Xufeng a souligné la présence de Sinohydro en Angola depuis 20 ans, en précisant que le premier projet attribué concernait l’irrigation agricole. Dans ce projet, l’entreprise prévoit d’exploiter, lors de la première phase, une superficie de mille hectares, avec des recherches préliminaires pour définir les types de plantes adaptées aux terres présentées.

« Ensuite, nous allons étudier et planifier pour étendre les zones à exploiter dans les provinces de l’est de l’Angola », a déclaré le responsable, soulignant que l’entreprise souhaite contribuer à garantir la sécurité alimentaire des Angolais et réduire la pauvreté dans le pays.

Le ministre de l’Agriculture et des Forêts d’Angola a souligné qu’il s’agit du deuxième accord signé en une semaine avec une entreprise chinoise dans le but de dynamiser les premiers 30 000 hectares d’un total de 500 000 hectares du Planagrão, dans les provinces de Lunda Norte, Lunda Sul, Moxico, Moxico Est, Cuando et Cubango.

« Avec cet accord, nous allons entamer cet engagement pour concrétiser ce qui est l’ouverture des premières zones de travail afin de réaliser l’expansion de la frontière agricole avec le Planagrão », a-t-il déclaré.

Isaac dos Anjos a exprimé l’espoir qu’avec ce partenariat, l’Angola puisse « ouvrir les portes pour que la production de grains à une échelle commerciale considérable devienne une réalité », soulignant que l’objectif est de produire des volumes qui permettraient au pays de « s’élancer vers l’exportation ».

« Des marchés sont offerts et le marché du soja est le principal intérêt que nous présentent les partenaires », a-t-il insisté, ajoutant que la part d’exportation convenue est de 60% du volume produit, tandis que 40% est destiné au marché local.

Pour d’autres partenaires intéressés à rejoindre ce mouvement d’investissement, le gouvernement est ouvert aux négociations, car « il ne manque pas de terres, ni d’eau, il est important qu’il y ait de la bonne volonté », a-t-il affirmé.

Selon le ministre, chaque province a identifié un total de 500 000 hectares dans plusieurs municipalités, avec des études détaillées qui ont servi à identifier, dans ces zones, les noyaux de 30 000 hectares, qui seront subdivisés en espaces allant de 400 à 1 000 hectares « pour constituer les premiers noyaux de développement dans la région est ».

Le ministre de l’Agriculture et des Forêts a indiqué que les travaux consistent désormais en des abattages, dessouchage, démantèlement, préparation des terres, et création d’espaces pour la réalisation de semis, « un travail long en soi ».

Le ministre angolais a mis en avant qu’après cette étape, les prochains défis consistent à garantir les transports, infrastructures de stockage, emballage, organisation pour l’exportation, et contrôle des ravageurs phytosanitaires.

Le protocole prévoit pour Sinohydro et ses partenaires directs des droits d’exploitation des terres pour une période minimale de 25 ans, sans aucune taxe ou impôt direct sur la terre.

« Sinohydro va dans ce cas travailler avec le ministère de l’Agriculture, le propriétaire des terrains, et Sinohydro ne paiera pas d’impôts sur les terrains, elle utilisera notre terrain pendant 25 ans pour donner le ‘quick start’ au Planagrão », a affirmé le ministre, en soulignant que l’entreprise chinoise s’est engagée à construire un centre de recherche et d’expérimentation de variétés de semences.

Isaac dos Anjos a indiqué que plusieurs entreprises chinoises ont manifesté leur intérêt et qu’une condition préalable imposée est l’implication des communautés locales.