Dans l’accusation du procès de l’Opération Marquês, le ministère public indique l’existence de ces remises pour soutenir que l’argent de l’homme d’affaires Carlos Santos Silva appartenait en réalité à José Sócrates, qui disposait ainsi de fonds qu’il distribuait à des personnes proches, entre autres dépenses personnelles.
Interrogée aujourd’hui lors du procès sur la question de savoir si elle avait déjà reçu de l’argent de l’ancien dirigeant pour le remettre à sa mère ou à son frère, Maria Rita Gomes, employée de Maria Adelaide Monteiro entre 1998 et la fin de 2014, a répondu ne pas se souvenir que cela soit arrivé.
La réponse est restée la même même après avoir été confrontée à des interceptions téléphoniques dans lesquelles, en août 2014, José Sócrates et sa mère parlaient de « papiers », supposément un code, selon l’accusation, pour la remise de quatre mille euros à la personne âgée par l’intermédiaire de l’employée de maison.
La travailleuse, entendue en qualité de témoin, a raconté, en revanche, que Maria Adelaide Monteiro lui demandait parfois de déposer de l’argent sur un compte bancaire d’un frère de José Sócrates, décédé en 2011.
Dans son témoignage, Maria Rita Gomes, qui nettoyait également les maisons de José Sócrates et de ce frère, a aussi affirmé n’avoir jamais vu d’enveloppes contenant de l’argent dans l’appartement de l’ancien Premier ministre.
José Sócrates, âgé de 68 ans, est mis en examen pour 22 infractions, dont trois de corruption, pour avoir, prétendument, reçu de l’argent afin de favoriser dans différents dossiers le groupe Lena, le Groupe Espírito Santo (GES), et le complexe touristique de Vale do Lobo en Algarve.
Au total, le procès comprend 21 accusés, qui ont, en général, nié la pratique des 117 crimes économiques et financiers qui leur sont imputés.
Le procès se déroule depuis le 3 juillet au Tribunal Central Criminal de Lisbonne et des sessions sont programmées au moins jusqu’au 18 décembre 2025.
