Woo retirera sa campagne publicitaire qui imitait l’évasion des détenus de l’établissement pénitentiaire de Vale de Judeus, provoquant une vague d’indignation parmi les gardiens de prison, a confirmé une source officielle de l’opérateur au Notícias ao Minuto.
Dans une réponse à notre site, la marque appartenant à NOS a défendu que la campagne en question « avait été conçue sur un ton humoristique », ce qu’elle considère « habituel » dans sa communication, « dans le but d’illustrer des situations du quotidien, et non comme critique ».
« Nous regrettons sincèrement que la campagne ait été interprétée différemment de ce qui était prévu et nous confirmons que nous avons déjà donné des instructions pour qu’elle soit retirée de l’air », a indiqué l’opérateur.
De plus, Woo souligne qu’elle a « le plus grand respect pour le travail des gardiens de prison et pour le rôle fondamental qu’ils jouent » dans la société. « Il n’a jamais été dans notre intention d’offenser ou de dévaloriser leur travail », ajoute-t-elle.
La campagne publicitaire au cœur de la polémique a été lancée vendredi dernier. Les images montraient un gardien de prison au téléphone portable tandis que cinq détenus, derrière lui, escaladaient un mur. « Quand tu n’es pas satisfait de ton travail, que tu sois satisfait de l’internet », entendait-on.
La publicité a fait l’objet de critiques de la part du Syndicat National du Corps des Gardiens de Prison, qui a décidé d’intenter une action en référé contre l’entreprise. Frederico Morais, président du syndicat, a déclaré au Notícias ao Minuto que la publicité se moque « d’une situation grave ».
« Les gardiens de prison sont offensés et à juste titre. Ils ont toujours été considérés coupables dans cette situation de l’évasion de Vale de Judeus sans l’être. Et maintenant, deux jours après les soupçons de corruption [dans plusieurs prisons portugaises], cette publicité apparaît. C’est déplorable et nous considérons que c’est vraiment un manque d’éthique. Dans la publicité, comme dans les autres professions, tout ne se justifie pas », a-t-il souligné.
Rappelons que cinq détenus se sont échappés de l’établissement pénitentiaire de Vale de Judeus le 7 septembre 2024. Ils ont été rattrapés en cinq mois.
