Le tourisme est, selon l’ambassadeur Paulo Cunha Alves, « un domaine avec un immense potentiel qui n’a pas connu un plus grand développement en raison des très rares liaisons hebdomadaires ».
Actuellement, la compagnie aérienne à bas coûts Wizzair assure trois liaisons directes par semaine entre les capitales portugaise et roumaine.
L’ambassadeur, en poste à Bucarest depuis le début de janvier 2023, a souligné le travail de l’AICEP — Agence pour l’Investissement et le Commerce Extérieur du Portugal — pour promouvoir des missions commerciales, mais a reconnu que le manque de vols directs supplémentaires « est un obstacle ».
TAP a interrompu la liaison entre les deux capitales en janvier 2019, invoquant la « faible rentabilité » de la ligne.
Dans un entretien à Lusa dans la capitale roumaine, Paulo Cunha Alves a estimé que la communauté portugaise en Roumanie compte environ 2 000 personnes, résidant principalement à Bucarest et travaillant pour des entreprises portugaises dans des secteurs tels que les énergies renouvelables, la construction, le conseil ou l’industrie, notamment dans la production de verre, de moules ou de sièges pour automobiles.
Entre les deux pays, les pièces et accessoires automobiles sont le principal produit des échanges commerciaux.
« Nous avons une bonne relation politique, fondée sur le fait que nous sommes alliés et partenaires au sein de l’OTAN et de l’Union européenne », a-t-il souligné.
Le Portugal participe, avec environ 250 militaires, à la mission de l’Alliance atlantique dans ce pays, essentiel sur le flanc est de l’OTAN, dans le contexte de l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022.
Cette présence a motivé des contacts bilatéraux constants et des visites de hauts gradés militaires portugais en Roumanie, y compris, l’année dernière, celle du Premier ministre, Luís Montenegro, et du ministre de la Défense, Nuno Melo. L’ambassade compte également un attaché de défense depuis la fin de 2024.
Par ailleurs, l’ambassadeur a souligné le grand intérêt des Roumains pour la langue et la culture portugaises, notamment pour le fado et la gastronomie.
Plus de mille étudiants apprennent déjà le portugais, à tous les niveaux d’enseignement — de l’école primaire à l’université —, mais les autorités portugaises souhaitent élargir cette offre.
En outre, l’ambassade promeut des initiatives culturelles, comme une exposition sur les 50 ans de la révolution du 25 avril, ou des concerts avec des artistes comme la fadista Mariza, « qui a été applaudie par plus de 4 000 personnes debout », a déclaré le diplomate, qui a rappelé ce moment comme « très émouvant ».