La croissance du bloc européen sera affectée par l’adoption de tarifs et par la normalisation des flux commerciaux après les mesures pré-tarifaires mises en œuvre au cours des premiers mois de l’année.
« On s’attend à ce que la croissance ralentisse au troisième trimestre, à mesure que cette anticipation s’estompe », a alerté Lagarde lors de sa participation au Conseil d’affaires international du Forum économique mondial, à Genève.
La présidente de la BCE a observé que le récent accord commercial entre l’Union européenne et les États-Unis impose des tarifs plus élevés sur les produits de la zone euro par rapport à la situation antérieure à avril.
Dans ce contexte, la présidente de la BCE a souligné que l’accord commercial avec les États-Unis établit un tarif effectif moyen estimé entre 12 % et 16 % pour les importations américaines de produits de la zone euro, ce qui est légèrement supérieur, bien que proche, des hypothèses utilisées par la BCE dans ses projections.
« Le résultat de l’accord commercial est bien en deçà du scénario sévère de tarifs américains dépassant 20 % sur les produits de la zone euro, projeté dans les prévisions de juin », a-t-elle souligné, bien qu’elle ait reconnu que « l’incertitude persiste », car les tarifs spécifiques sur les produits pharmaceutiques et les semi-conducteurs restent obscurs.
Ainsi, la BCE prendra en compte les implications de l’accord commercial UE-États-Unis pour l’économie de la zone euro dans les projections de septembre, qui orienteront les décisions du Conseil de la BCE dans les prochains mois.
Lagarde a également souligné que l’accord commercial entre Bruxelles et Washington a « réduit », mais « certainement pas éliminé » l’incertitude mondiale, notamment parce qu’il est encore nécessaire de clarifier les tarifs spécifiques pour les secteurs pharmaceutique et des semi-conducteurs.