Lagarde déclare que le manque d’investissement peut causer une « stagnation budgétaire ».

Lagarde déclare que le manque d'investissement peut causer une "stagnation budgétaire".

« Les niveaux d’endettement public dans la zone euro restent élevés et doivent diminuer », a déclaré Lagarde lors d’un discours à Vienne, en Autriche, alors que la France semble rencontrer de grandes difficultés à établir un budget pour 2026.

Selon Lagarde, le principal défi « n’est pas que les gouvernements ne respectent généralement pas les règles budgétaires », mais qu’ils doivent « accorder plus d’importance aux dépenses qui soutiennent la croissance potentielle et les priorités stratégiques essentielles, tout en assainissant les finances publiques ».

Actuellement, seuls quelques pays de la zone euro, dont la France et l’Italie, profitent de la possibilité offerte par les règles européennes d’étendre la période d’ajustement fiscal jusqu’à sept ans, à condition qu’ils investissent dans des réformes structurelles et dans des projets qui augmentent la productivité, selon Lagarde.

La priorité donnée plus fréquemment aux dépenses courantes s’explique par « la pression de préserver le modèle social européen et de soutenir à court terme les sociétés vieillissantes », a-t-elle souligné.

D’un autre côté, le manque d’investissement peut entraîner une « stagnation budgétaire », où les mesures d’assainissement affaiblissent la croissance, nécessitant encore plus d’austérité fiscale, un « cercle vicieux », selon l’ancienne directrice du FMI.

Pour éviter cet obstacle, il serait préférable d’utiliser la flexibilité des règles européennes, en réorientant les dépenses vers l’éducation, la recherche et l’investissement productif.

Une autre piste suggérée par Lagarde est de mutualiser certaines dépenses stratégiques au niveau européen, notamment dans la recherche et le développement, favorisant l’innovation, et dans la défense pour « dissuader les acteurs hostiles ».