L’adoption de l’euro en Bulgarie apportera « prospérité et sécurité ».

L'adoption de l'euro en Bulgarie apportera "prospérité et sécurité".

« L’adoption de l’euro apporte deux avantages majeurs pour la Bulgarie : la prospérité et la sécurité », a affirmé Lagarde devant les participants de la conférence intitulée ‘La Bulgarie aux portes de la zone euro’.

Dans son intervention, la présidente de la BCE a défendu les avantages de la monnaie unique européenne face au scepticisme et même au rejet que manifestent un peu plus de la moitié de la population bulgare selon les enquêtes.

Selon son analyse, la crainte d’une éventuelle perte de souveraineté, ainsi que d’un renchérissement du coût de la vie, sont les principales préoccupations que l’arrivée de l’euro suscite chez les citoyens.

Face à cela, elle a allégué que, étant donné que la Bulgarie maintient déjà un taux de change fixe depuis longtemps, « les coûts de renoncer à une politique monétaire indépendante sont minimes ».

En ce qui concerne l’inflation, Lagarde a rappelé que « lors des transitions précédentes vers l’euro, l’impact s’est situé entre 0,2 et 0,4 points de pourcentage ».

Malgré cette augmentation modérée, Lagarde a estimé qu’avec le temps, la confiance dans la monnaie européenne croîtra dans les foyers et les entreprises du pays, comme cela s’est produit dans d’autres nations de la zone euro.

Pour Lagarde, les bénéfices qui les attendent sont, au contraire, « substantiels », avec « un commerce plus fluide, des coûts de financement plus bas et des prix plus stables », des avantages qui, avec le temps, devraient surtout renforcer les petites et moyennes entreprises.

En outre, l’euro augmente la résilience du pays face aux crises mondiales « et amplifie sa voix dans la prise de décisions de la zone euro, renforçant ainsi sa souveraineté », a-t-elle souligné.

L’introduction de la monnaie unique implique un approfondissement du processus d’intégration que la Bulgarie a débuté avec son adhésion à l’Union Européenne (UE) en 2007, a-t-elle rappelé.

Au cours de la dernière décennie, le Produit Intérieur Brut (PIB) par habitant de la Bulgarie est passé d’un tiers de la moyenne de la zone euro à presque deux tiers actuellement, un « succès » qui, pour la présidente de la BCE, est « fermement basé » sur les pas effectués vers une plus grande intégration avec les autres pays de l’UE et de la zone euro.

« Aujourd’hui, 65% des exportations de la Bulgarie sont destinées à d’autres pays de l’UE et 45% à des pays de la zone euro », a souligné Lagarde.