La vente aux enchères d’éoliennes offshore devrait être prête à avancer dans six mois.

Le document signé par la secrétaire d’État à la Mer, Lídia Bulcão, et par le secrétaire d’État à l’Énergie, Jean Barroca, stipule qu' »au plus tard 180 jours après la date de publication de la présente ordonnance », il sera procédé « à l’élaboration des pièces de la procédure d’appel d’offres ».

L’ordonnance précise également qu’un délai de 60 jours après sa publication est établi pour présenter une proposition d’opérationnalisation de la première procédure d’appel d’offres, identifiant « les phases de développement de la première procédure d’appel d’offres de type centralisé séquentiel », les calendant et décrivant les travaux à réaliser et les résultats de chacune, ainsi que les lots à soumettre au premier concours.

Il devrait également être identifié le cadre juridique, la phase de pré-qualification des entreprises, incluant les critères à considérer et les travaux additionnels nécessaires (socio-économiques, définition de taxes et tarifs, juridiques, consultance, entre autres).

Le gouvernement sera soutenu dans ces travaux par la Direction Générale des Ressources Naturelles, de la Sécurité et des Services Maritimes (DGRM), la Direction Générale de l’Énergie et de la Géologie (DGEG) et la Structure de Mission pour le Licensing de Projets d’Énergies Renouvelables 2030 (EMER).

Le Plan d’Affectation pour les Énergies Renouvelables Offshore (PAER) a été approuvé en Conseil des Ministres le 9 janvier et définit les zones et les volumes de l’espace maritime national pour l’exploitation commerciale des énergies éoliennes offshore.

Le projet qui a débuté sous le précédent gouvernement socialiste prévoyait la création d’un parc éolien offshore au Portugal, avec une puissance de 10 gigawatts (GW), et délimitait comme zones potentielles pour l’exploitation des énergies renouvelables Viana do Castelo, Leixões, Figueira da Foz, Ericeira-Cascais et Sines.

Plusieurs associations du secteur de la pêche ont exprimé des préoccupations quant à l’impact sur les communautés de pêcheurs et la faune marine. L’Évaluation Environnementale Stratégique du projet admettait que l’installation des éoliennes offshore « doit conduire à la mise hors service de navires » et à une réduction de la pêche.

Le plan final, publié au Journal officiel le 7 février, prévoit une zone totale d’exploitation de 2 711,6 kilomètres carrés (km2), incluant une zone de 5,6 km2 à Aguçadoura (Póvoa de Varzim) pour l’installation de projets de recherche et de démonstration non commerciaux, représentant une diminution de 470 km2 par rapport à la proposition soumise à consultation publique.

Il est donc prévu une zone de 229 km2 à Viana do Castelo, pour une puissance de 0,8 GW, 722 km2 à Leixões (2,5 GW), 1 325 km2 à Figueira da Foz (4,6 GW), 430 km2 à Sines (1,5 GW) et 5,6 km2 à Aguçadoura.

« La zone finale du PAER permet d’atteindre une puissance installée pour les projets commerciaux d’environ 9,4 GW et d’accommoder les mesures de mitigation des impacts environnementaux jugées nécessaires dans le cadre de l’évaluation d’impact environnemental des projets d’énergies renouvelables offshore, ainsi que les espaces nécessaires à la sauvegarde des corridors de navigation et à la minimisation de l’effet de sillage entre parcs éoliens », peut-on lire dans le document.