Lors de la lecture du verdict, la juge du Tribunal d’Estarreja, dans le district d’Aveiro, a indiqué que la plupart des faits reprochés avaient été prouvés, à l’exception d’une publication sur le réseau social Facebook, dont l’autrice était démentie par la tante de Mónica Silva.
Cependant, concernant la conduite intentionnelle des accusées, le tribunal a estimé qu’elles avaient agi en fonction de leurs convictions personnelles et « dans le contexte émotionnel de la disparition de Mónica, sans intention de diffamer le plaignant ».
La tante de Mónica Silva a ainsi été acquittée de six crimes de diffamation et sa sœur jumelle d’un crime de diffamation. Les deux ont également été acquittées des demandes d’indemnisation civile formulées, pour un montant total de six mille euros, car le tribunal n’a pas établi de lien de causalité entre les dommages moraux prétendument subis par le plaignant et la conduite des accusées.
À la sortie du tribunal, les deux accusées se sont montrées satisfaites de la décision, affirmant que justice avait été rendue.
La sœur jumelle de la femme enceinte a également exprimé son espoir quant à l’appel déposé par le ministère public (MP) et par l’avocat de la famille concernant la décision du tribunal collectif d’Aveiro qui a acquitté Fernando Valente du crime d’homicide.
À l’origine de cette affaire se trouvent plusieurs publications faites par les accusées et des déclarations faites à divers médias, dans lesquelles elles accusaient Valente d’être le père de l’enfant que Mónica Silva portait et de l’avoir assassinée.
Le MP a décidé de suivre partiellement l’accusation, estimant qu’il existait des indices suffisants pour deux crimes seulement de diffamation aggravée à l’encontre de la tante de Mónica, pour des faits survenus le 06 novembre 2024, sans suivre l’accusation formulée contre la sœur de la femme enceinte.
Fernando Valente a été acquitté le 08 juillet, au Tribunal d’Aveiro, des crimes d’homicide qualifié, d’avortement, de profanation de cadavre, d’accès illégitime et d’acquisition de fausse monnaie pour mise en circulation.
Le tribunal a également rejeté les demandes d’indemnisation formulées par les enfants mineurs de la victime et par le veuf.
Le tribunal a aussi déclaré éteinte la mesure de coercition de résidence surveillée à laquelle l’accusé était soumis, permettant ainsi sa sortie en liberté du Palais de Justice.
Le MP et la famille de Fernando Valente ont annoncé qu’ils allaient faire appel de la décision devant la Cour d’appel de Porto.
Fernando Valente a été arrêté par la Policia Judiciária en novembre 2023, plus d’un mois après la disparition de la femme, âgée de 33 ans, qui était enceinte de sept mois.
Le MP a accusé l’accusé d’avoir tué la victime et le fœtus qu’elle portait, le soir du 03 octobre 2023, dans son appartement à Torreira, pour éviter que la paternité ne lui soit imputée et pour bénéficier de son patrimoine.
L’accusation indiquait également que pendant la nuit du 04 octobre et les jours suivants, l’accusé se serait débarrassé du corps de la victime, le transportant vers un lieu inconnu, le cachant et empêchant qu’il ne soit retrouvé à ce jour.