La Société Portugaise d’Urgence Pré-Hospitalière (SPEPH) a demandé aujourd’hui à l’Inspection Générale des Activités de Santé (IGAS) tous les rapports des audits liés aux retards de secours pendant la grève à l’INEM.
Dans un communiqué, la SPEPH explique que cette demande est fondée sur son « intérêt direct, spécifique et légitime » dans l’analyse des documents en question, considérant qu’il s’agit d’informations « pertinentes pour une évaluation rigoureuse » des impacts sur le fonctionnement des services médicaux d’urgence et la prestation consécutive de soins médicaux d’urgence durant la période des grèves à l’INEM.
« Dans le respect absolu du cadre juridique de la protection des données personnelles, il a été expressément demandé que les documents soient transmis avec les données personnelles des usagers dûment anonymisées », précise la SPEH, qui dit attendre la réponse correspondante dans le délai légalement établi de 10 jours ouvrables.
La SPEPH réaffirme son « engagement ferme envers les principes de transparence dans l’administration publique, de qualité et d’efficacité des soins médicaux d’urgence fournis à la population ».
Le 30 octobre de l’année dernière, les Techniciens d’Urgence Pré-Hospitalière (TEPH) ont commencé une grève des heures supplémentaires, qui a duré jusqu’au 7 novembre, date à laquelle elle a été annulée.
Cependant, le 4 novembre, cette grève a coïncidé avec une grève de la fonction publique, ce qui a aggravé les retards dans la fourniture de secours à la population.
Durant cette période, plusieurs décès d’usagers qui ont succombé en attendant les secours ont été enregistrés et, pour déterminer les impacts réels des grèves sur la capacité de réponse des Centres d’Orientation des Patients Urgents (CODU), la ministre de la Santé a demandé une inspection à l’IGAS.
En plus du rapport concernant les impacts des grèves sur la capacité de réponse des CODU, l’IGAS a séparé les rapports concernant 12 décès. Jusqu’à présent, les résultats de sept de ces inspections ont été publiés et dans deux cas, les décès ont été liés au retard des secours.