La Sécurité sociale suspend les réévaluations pour éviter davantage de réductions dans les aides.

La Sécurité sociale suspend les réévaluations pour éviter davantage de réductions dans les aides.

Lors d’une audition conjointe de la Commission du Budget, des Finances et de l’Administration Publique ainsi que de la Commission du Travail, de la Sécurité Sociale et de l’Inclusion à la demande du PS, la secrétaire d’État à la Sécurité Sociale, Susana Filipa Lima, a reconnu qu’en août « des plaintes » ont été formulées par « plusieurs citoyens et associations, selon lesquelles l’attribution de l’Allocation de Soutien au Aidant Informel pénalisait le ménage dans certaines prestations sociales, et en particulier, les allocations familiales ».

En réponse aux députés, la secrétaire d’État à la Sécurité Sociale a précisé que lorsque l’exécutif a été confronté à cette situation, il a donné une « orientation pour suspendre les réévaluations de condition de ressources afin qu’il n’y ait pas plus de citoyens pénalisés que ceux qui l’ont déjà été ».

La représentante a également indiqué que la Sécurité Sociale n’a pas fait de « communication préalable » au sujet de cette situation, mais elle a signalé qu’elle fait « des efforts » pour adopter une posture plus proactive afin d’éviter « que les personnes soient désagréablement surprises lorsque des situations comme celles-ci ou analogues se produisent ».

Selon le bilan réalisé par l’exécutif en « août de cette année », environ 1.600 bénéficiaires ont vu leurs allocations familiales recalculées.

« L’attribution des allocations familiales, ainsi que d’autres prestations sociales, y compris la propre allocation de soutien à l’aidant, est soumise à la vérification de la condition de ressources, qui est régulée par un décret spécifique, le Décret-loi n.º 70/2010. À cet effet, sont considérés, entre autres, [comme] revenus du ménage les revenus du travail, de capitaux, les pensions ainsi que d’autres prestations sociales », a-t-elle expliqué.

Mais, selon la secrétaire d’État, « ce qui se passe, c’est qu’en étant intégré au sous-système de solidarité, le supplément pour l’aidant informel n’est pas inclus » dans les exceptions prévues par la loi qui excluent les aides de l’ensemble des revenus, et donc l’allocation « est comptabilisée comme un revenu ».

Filipa Lima a ajouté que le Gouvernement s’engage à résoudre le problème, à travers une modification législative, dans « le plus court délai possible ».