La ministre du Travail, Maria do Rosário Palma Ramalho, souhaite « moderniser le cadre légal du travail » grâce au projet Travail XXI, qui renforcera la « compétitivité de l’économie à travers plusieurs mesures de flexibilisation des régimes de travail ».
« Ce projet, Travail XXI, fait suite à l’accord tripartite qui a été conclu l’année dernière avec les partenaires sociaux, parmi lesquels la Confédération des Agriculteurs du Portugal (CAP) », a déclaré la ministre du Travail, de la Solidarité et de la Sécurité Sociale, Maria do Rosário Palma, présente au Séminaire Européen « Le Dialogue Social et le Pacte pour les Compétences du Secteur Agroalimentaire » organisé en partenariat avec la Commission Européenne, à Lisbonne.
« Il s’agit de remplir un objectif qui y était signé », a-t-elle ajouté.
La ministre a défendu que la réforme offre la « possibilité de stimuler la vie active aussi bien des jeunes que des seniors », à travers la « promotion d’une négociation collective dynamique à l’image des économies européennes les plus puissantes » avec plus « d’espace pour la négociation collective ».
« Ces jours-ci, j’ai entendu certaines opinions disant que rien de tout cela n’est nécessaire, car le pays est en situation de plein emploi, avec le chômage à des niveaux minimaux, ce n’est pas notre conviction », a-t-elle déclaré.
Elle a ajouté que c’est précisément en période de confort en termes d’indicateurs économiques qu’il faut réfléchir à une réforme structurelle.
« Si cette réforme est pensée en période de crise, nous ne faisons qu’y répondre, mais en réalité nous ne pouvons pas avoir la réflexion nécessaire pour lancer une réforme […] notamment, flexibilisation du régime du travail intermittent, flexibilisation du régime du travail à durée déterminée, notamment du travail à durée déterminée de courte durée », a défendu la responsable gouvernementale.
La CGTP et l’UGT ont déjà rejeté la proposition du gouvernement, mais la ministre dit avoir de bonnes attentes pour la réunion de la concertation sociale mercredi, la première après que le gouvernement a présenté le 24 juillet le projet de réforme de la législation du travail, qui prévoit la révision de « plus d’une centaine » d’articles du Code du travail.
Les modifications prévues dans la proposition – appelée Travail XXI – visent aussi bien le domaine de la parentalité (avec des changements dans les congés parentaux, l’allaitement et le deuil gestationnel) que le travail flexible, la formation dans les entreprises ou la période d’essai des contrats de travail, prévoyant également un élargissement des secteurs qui seront couverts par des services minimums en cas de grève.