La mise à jour a été décidée par le Conseil d’administration de la Banque du Portugal (BdP) après consultation du Conseil national des superviseurs financiers, indique l’institution dans une note publiée aujourd’hui.
Dans le document sur lequel repose cette décision, la banque centrale rappelle que « le pourcentage du coussin contracyclique de fonds propres est fixé à 0,75 % à partir du 1er janvier 2026, comme annoncé par la Banque du Portugal à la fin de 2024 », lorsque l’institution était dirigée par Mário Centeno.
Le coussin contracyclique de fonds propres correspond à une réserve supplémentaire que les banques doivent maintenir, formée par les fonds propres principaux de niveau 1 (appelé ‘Common Equity Tier 1’), dans le but de garantir que les institutions financières disposent de capital.
Le pourcentage est révisé tous les trois mois par la BdP, s’appliquant à toutes les institutions de crédit basées dans le pays, avec des expositions au risque de crédit sur le secteur privé non financier.
En ce moment, il correspond à 0 % du montant des expositions au risque de crédit.
Actuellement dirigée par Álvaro Santos Pereira, la BdP croit que la mise en œuvre du nouveau pourcentage, de 0,75 %, « n’affectera pas les institutions financières et l’octroi régulier de crédit à l’économie », selon l’institution dans le document d’évaluation de la révision trimestrielle, publié aujourd’hui.
Dans ce document, la BdP indique que le cycle financier au Portugal reste « dans un environnement neutre, c’est-à-dire qu’il n’existe pas de signes d’accumulation ni de matérialisation de sources de risques systémiques cycliques », ainsi, la banque centrale estime que la réserve de 0,75 % « vise à augmenter, à ce stade du cycle financier, le capital libérable ».
« Le risque de crédit devrait rester contenu, dans un contexte de taux d’intérêt relativement bas et dans un cadre de croissance continue de l’activité économique », indique le même document.
La performance économique du Portugal, dit-il, « devrait continuer à être relativement favorable » et l’impact des risques associés aux tensions commerciales et géopolitiques « sur la demande extérieure est, pour l’instant, limité ».
« Lorsque les sources de risque systémiques cycliques se matérialisent ou diminuent, cette réserve supplémentaire de fonds propres garantit que le secteur bancaire a une plus grande capacité d’absorption des pertes, et reste solvable, sans interrompre l’octroi de crédit à l’économie réelle », décrit la banque centrale sur une page explicative concernant le coussin contracyclique.