Dans une réponse envoyée à Lusa, la Direction Générale de la Réinsertion et des Services Pénitentiaires (DGRSP) a expliqué que le programme « a été évalué et reformulé » et a également indiqué que 38 techniciens ont été formés.
« Cependant, et en termes pratiques, le programme n’a pas encore été mis en œuvre auprès de la population carcérale », a ajouté la DGRSP, sans préciser de date pour la mise en œuvre du Programme de Réhabilitation pour les Incendiaires.
Actuellement, selon les chiffres avancés par la DGRSP, les prisons portugaises comptent 86 personnes incarcérées pour le crime d’incendie de forêt. Sur ce total, 40 ont été condamnés à une peine de prison ferme, 25 ont été déclarés irresponsables et sont en train de purger une mesure d’internement, 16 sont en détention préventive dans l’attente de leur procès, et cinq attendent que la condamnation soit définitive.
Le nombre de condamnés et de personnes irresponsables – 65 détenus – est le plus élevé depuis 2013, année où on a un registre de 21 prisonniers pour le crime d’incendie de forêt. En comparaison avec les données de l’année dernière, mises à jour au 31 décembre 2024, il y a maintenant 15 prisonniers de plus.
En plus des détenus dans les prisons, il y a actuellement 13 personnes sous surveillance électronique – 11 dans le cadre de la suspension de l’exécution de la peine de prison et 2 en liberté conditionnelle.
Le Programme de Réhabilitation pour les Incendiaires a commencé à être élaboré en 2016, et la DGRSP a avancé avec une proposition d’adaptation au contexte portugais du programme « Firesetting Intervention, Programme For Prisoners » de l’Université de Kent, au Royaume-Uni, qui visait à prévenir la récidive.
Selon l’information avancée aujourd’hui par la DGRSP, les contenus de ce programme ont été révisés en 2019 et pendant les années 2021 et 2022, des « actions de formation dirigées aux applicateurs du programme, formant 38 techniciens supérieurs et de réinsertion sociale » ont été effectuées.
La DGRSP a informé que des tests ont été effectués sur le programme, révélant « son inadéquation aux caractéristiques sociocriminelles et psychologiques/psychiatriques des personnes condamnées à une peine privative de liberté pour le crime d’incendie de forêt ». Pour cette raison, a ajouté la même source, « un réajustement du programme est envisagé pour une application dans le cadre des peines et mesures d’exécution dans la communauté ».