Le gouvernement a justifié aujourd’hui la réduction du délai de présomption du début de fonctions des travailleurs pour lutter contre la fraude, affirmant que cela aidera à éviter l’accès abusif aux prestations sociales, telles que les allocations de chômage.
Cette modification légale raccourcit le temps à partir duquel l’État suppose automatiquement qu’un travailleur a commencé à travailler, même si cela n’est pas encore formellement déclaré par l’entreprise.
La position de l’exécutif est exprimée dans une note du cabinet de la ministre du Travail, de la Solidarité et de la Sécurité sociale, concernant les changements dans le Code des régimes contributifs du système prévisionnel qui entreront en vigueur le 1er janvier 2026, avec des modifications dans les procédures administratives relatives à la communication des cotisations.
Sont concernées les modifications apportées par le décret-loi n° 127/2025, qui modifie le Code des régimes contributifs du système prévisionnel de sécurité sociale, et par le décret réglementaire n° 7/2025, qui ajuste la réglementation du code.
Une des modifications – qui a suscité des critiques du PS envers le gouvernement – concerne la réduction, de 12 à trois mois, du délai relatif à la présomption de la date de début des fonctions des travailleurs, lorsque les entreprises ne communiquent pas à la Sécurité sociale, dans le délai imparti, l’embauche de salariés.
Actuellement, lorsque les employeurs ne respectent pas cette communication, la loi présume que le travailleur a commencé à travailler le premier jour du 12ème mois précédant le manquement. Ce délai sera maintenant réduit à trois mois.
Selon le ministère du Travail, « l’objectif de cette modification est d’éviter la construction artificielle de carrières contributives de travailleurs pour accéder abusivement aux prestations du système prévisionnel (maladie, parentalité ou, en particulier, chômage) ».
« Il s’agit d’un besoin identifié dans le cadre d’une étude de mesures de lutte contre la fraude et l’évasion contributive et prestationnelle, initiée en 2024 », soutient le ministère.
Le texte, selon le cabinet de la ministre Rosário Palma Ramalho, « maintient la protection des droits des travailleurs dans les cas où il est prouvé que le lien de travail est antérieur aux trois mois », c’est-à-dire, « si l’on prouve que la date de début du travail est autre, c’est celle-ci qui s’applique, même si elle est antérieure aux trois mois mentionnés ».
« Ce sera cette date qui prévaudra et sur laquelle seront considérés les paiements des cotisations sociales, ainsi que cette date servira de point de départ pour la constitution de la période de garantie pour l’accès aux prestations sociales », explique le ministère.
L’exécutif évoque également que l’admission des travailleurs pourra être communiquée avec une plus grande anticipation, pouvant se faire « jusqu’au début de l’exécution du contrat » par rapport à l’obligation actuelle « dans les 15 jours précédant le début des effets du contrat de travail ».
« Avec la nouvelle formulation, il sera possible de faire la communication bien avant les quinze jours et jusqu’au début du contrat. Cette plus grande anticipation facilitera les procédures administratives associées à la communication de l’embauche des travailleurs », poursuit-il.
Dans la même note, le cabinet de la ministre précise également que « le calcul et la communication des cotisations pourront dorénavant se faire de manière numérique et automatique, réduisant les obligations déclaratives mensuelles actuelles des employeurs », il est prévu que la simplification du cycle contributif concernera « 200 000 entreprises dès le premier semestre 2026 ».
Selon l’exécutif, 7 000 entreprises « ont été invitées » à entamer la transition vers le nouveau modèle en janvier, avec pour objectif que d’ici juin, ces 200 000 soient atteintes.
« Sur la base de l’information communiquée par l’entreprise au moment de l’embauche ou de la mise à jour du lien, la Sécurité sociale calculera automatiquement, mois par mois, la base de cotisation contributive, les contributions et cotisations dues, en appliquant le taux contributif préalablement communiqué et associé au contrat ».
En pratique, d’après le ministère, « le calcul et la communication des cotisations pourront dorénavant se faire de manière numérique et automatique, réduisant ainsi les obligations déclaratives mensuelles actuelles des employeurs ».
